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La plus grande tragédie de l’histoire sous-marine implique un navire Français et est à l’origine d’un des mystères les plus opaques du XXe siècle

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La plus grande tragédie de l'histoire sous-marine implique un navire Français et est à l'origine d'un des mystères les plus opaques du XXe siècle
La plus grande tragédie de l'histoire sous-marine implique un navire Français et est à l'origine d'un des mystères les plus opaques du XXe siècle

Le titan méconnu des mers : à la découverte du sous-marin Surcouf et de ses aventures méconnues.

À la fin des années 1920, un colosse métallique prenait forme dans les ateliers navals de Cherbourg, marquant les débuts du sous-marin Surcouf. Ce géant des mers, mis sur cale en 1927 et lancé deux ans plus tard, a vite été reconnu pour ses caractéristiques hors normes, notamment sa tourelle d'artillerie de 185 tonnes abritant deux canons de 203 mm. Capable de tirer des projectiles lourds à des distances impressionnantes, il cachait également dans ses flancs un hydravion biplace, prêt à élancer dans les cieux pour des missions de reconnaissance ou d'assistance au tir.

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Un bâtiment de guerre pas comme les autres

Le Surcouf n'était pas un sous-marin ordinaire. Avec ses dimensions impressionnantes, il demeure le plus grand sous-marin de son époque. Entre 1930 et 1934, la mise au point du navire a été un parcours semé d'embûches, marqué par des ajustements techniques constants pour maîtriser sa puissante artillerie et ses capacités opérationnelles uniques. Son entrée en service en 1934 a marqué un tournant dans la conception des sous-marins, alliant puissance de feu et polyvalence grâce à son hydravion embarqué.

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Une carrière militaire entre exploration et conflit

La carrière opérationnelle du Surcouf a été aussi riche que tumultueuse. De ses voyages exploratoires dans les Antilles et le long des côtes africaines à son rôle stratégique à Dakar en 1939, le sous-marin a joué un rôle pivot durant les prémices de la Seconde Guerre Mondiale. Sa présence à Brest, juste avant le grand carénage prévu en octobre 1939, a été interrompue par l'invasion allemande, forçant le Surcouf à une évasion précipitée vers Plymouth. Sa saisie par les forces britanniques en juillet 1940 a ajouté une autre couche de complexité à son déjà mouvementée.

Le Surcouf ne sera dépassé en poids et en taille qu'à la fin de la seconde guerre mondiale par les I-400 japonais.
Le Surcouf ne sera dépassé en poids et en taille qu'à la fin de la seconde guerre mondiale par les I-400 japonais.

Sous le Commandement de la France Libre

Malgré les défis, le Surcouf a trouvé une nouvelle vie sous les Forces Navales Françaises Libres. Commandé par des figures telles que le capitaine de vaisseau Ortoli et le capitaine de frégate Blaison, le sous-marin a parcouru plus de 70 000 kilomètres et a participé à des dizaines de missions, de la patrouille dans l'Atlantique Nord aux opérations de carénage aux États-Unis. Chacune de ces missions témoigne de la résilience de l'équipage et de la capacité du Surcouf à opérer dans des conditions extrêmes.

Un destin mystérieux et tragique

Le parcours du Surcouf s'est tragiquement conclu en 1942. Après des réparations à Halifax et un passage à travers le canal de Panama, le sous-marin se dirigeait vers Tahiti mais a disparu sans laisser de trace après le 19 février. Les circonstances de sa perte restent floues, évoquant tantôt un accident tragique, tantôt une méprise fatale lors d'une rencontre avec le cargo américain Thomson Lykes. Cette disparition reste l'une des grandes énigmes de la française.

Un héritage honoré et commémoré

Le Surcouf n'a pas seulement été un vaisseau de guerre; il a été un symbole de résistance et d'innovation. Reconnaissant son service, le sous-marin a été décoré de la Médaille de la Résistance en 1946. Aujourd'hui, bien que l'épave repose quelque part dans les eaux caribéennes, l'histoire du Surcouf continue de captiver les historiens et les amateurs de récits maritimes.

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Cet article explore l'épopée remarquable du Surcouf, un sous-marin français révolutionnaire de l'entre-deux-guerres. De sa conception à Cherbourg à son mystérieux naufrage en 1942, chaque paragraphe révèle une facette de son histoire, illustrant ainsi l'impact durable de ce monstre marin sur la stratégie navale et la mémoire collective.

Source : Musée de la résistance

Visuel réalisé à l'aide de Canvas uniquement à des fins de représentation.

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