Signature d'un accord pour 16 missiles Exocet entre la Grèce et la France.
Dans le cadre d'une montée en puissance de ses forces navales, la Grèce vient de signer un nouvel accord avec la France pour l'acquisition de 16 missiles antinavires Exocet. Ce partenariat s'inscrit dans une dynamique de coopération accrue entre Athènes et Paris, visant à renforcer la sécurité maritime dans un contexte européen tendu.
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La Grèce achète 16 missiles exocet français pour équiper sa flotte de guerre
Le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, a officialisé cet accord lors d'une conférence de presse à Athènes, en présence de son homologue français, Sébastien Lecornu. Cette annonce fait suite à une série d'initiatives conjointes qui ont vu les deux nations renforcer leurs liens stratégiques depuis 2021, illustrant une volonté commune de développer leurs capacités militaires face aux défis régionaux.
Un client déjà bien ancré de la France
Par le biais de ce statut de « partenaire stratégique de la France », la Grèce est devenue en 4 ans l'un des meilleurs clients de l'Hexagone. Elle a déjà acquis 24 avions de combat Rafale et trois frégates de défense et d'intervention Belharra pour un montant total de plus de 5,5 milliards d'euros.
Une puissance de feu accrue pour la marine grecque avec le « best-seller » français : l'exocet
L'Exocet MM40 3BC, qui équipera probablement les frégates de la classe Belharra récemment acquises est un missile antinavire français subsonique, capable de voler à basse altitude pour éviter la détection. Il est équipé d'un autodirecteur radar actif pour la phase terminale de son vol, ce qui le rend difficile à intercepter. L'Exocet peut être lancé depuis diverses plateformes, incluant des navires, sous-marins, hélicoptères et avions. Sa portée maximale est de plus de 200 km pour la version MM40 Block 3c. Il est utilisé pour attaquer des bâtiments de surface, avec une charge explosive capable de mettre hors service un navire de la taille d'une frégate
L'Exocet, utilisé lors d'un essai réussi par la frégate « Alsace » fin 2023, est un choix stratégique pour Athènes, cherchant à maximiser la capacité défensive de sa flotte dans la Méditerranée (notamment contre sa grande rivale : la flotte turque).
Expansion future de la flotte
Outre l'achat immédiat, les discussions entre la Grèce et la France incluent des options pour une quatrième frégate Belharra, signe d'un engagement profond et à long terme. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un plan d'armement plus large, souligné par Nikos Dendias lors du Forum économique de Delphes, envisageant l'acquisition de frégates supplémentaires et d'armes stratégiques.
Une industrie de défense dynamisée
Cet accord entre la Grèce et la France a également des implications économiques importantes. La construction de trois frégates supplémentaires pourrait se faire dans les chantiers navals grecs, offrant une valeur ajoutée significative pour l'industrie de défense nationale et soutenant la politique de renforcement industriel d'Athènes.
Des implications régionales profondes
La Grèce, membre de l'OTAN, a récemment annoncé une refonte historique de son armée, avec un budget de 25 milliards d'euros. Cet investissement massif, dans un contexte de tensions croissantes en Europe, met en lumière l'importance stratégique de la Méditerranée et la nécessité pour les pays riverains de se doter de moyens à la hauteur des défis sécuritaires actuels.
La France a en tous cas avancé ses pions pour continuer à peser en mer Méditerranée. Rappelons qu'elle est dispose toujours de la flotte militaire la plus puissante de la région et qu'elle soutient son allié grec dans ses conflits territoriaux avec sa grande voisine la Turquie.
Source : MBDA et keeptalkinggreece.com
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