La Royal Navy cède ses joyaux amphibies au Brésil.
Une nouvelle qui a fait du bruit outre-Manche, la Royal Navy se prépare à désarmer et vendre ses deux derniers navires d'assaut amphibie, les HMS Albion et HMS Bulwark, à la marine brésilienne. Cette mesure, annoncée en novembre dernier par le ministre britannique de la Défense, John Healey, survient avant le remplacement prévu de ces bâtiments par les futurs navires du programme MRSS, attendus pour 2033/34.
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Plus aucun porte-avions pour la Royal Navy avec la ventes de ces 2 derniers représentants au Brésil
L'annonce de cette cession intervient après des années de réductions budgétaires qui ont déjà vu le retrait prématuré d'autres équipements majeurs comme les porte-aéronefs de classe Invincible. Le HMS Albion et le HMS Bulwark, mis en service au début des années 2000, n'étaient, selon le ministre Healey, plus en état de reprendre la mer, rendant leur retrait inévitable malgré les réticences initiales à admettre leur fin de service.
Un coup dur pour les Royal Marines
Le retrait de ces navires, spécialisés dans les opérations amphibies, pourrait impacter significativement les capacités des Royal Marines. Toutefois, cette décision est présentée comme irrévocable, malgré l'annonce récente d'une augmentation des dépenses militaires britanniques à 2,5 % du PIB d'ici 2027.
Une aubaine pour la marine brésilienne
Du côté brésilien, l'acquisition de ces navires est perçue comme une opportunité de renforcer ses capacités maritimes. Ces navires de classe Albion sont reconnus pour leur polyvalence, capables de mener des opérations humanitaires, de répondre à des urgences et d'assurer des missions de projection de puissance. La Marinha do Brasil, enrichie par des expériences antérieures d'acquisition de navires britanniques, voit dans cet achat une continuation de son partenariat stratégique avec le Royaume-Uni.
Caractéristiques et capacités des navires
Les HMS Albion et Bulwark, d'un déplacement de près de 20 000 tonnes et mesurant 176 mètres de long, sont dotés d'une panoplie d'armements et de systèmes électroniques avancés. Ils peuvent embarquer une soixantaine de véhicules, au moins 300 soldats et jusqu'à trois hélicoptères Merlin ou un CH-47D Chinook, faisant d'eux des acteurs clés dans les opérations amphibies et les interventions rapides.
Signature et célébration d'un partenariat historique
La formalisation de cet accord a coïncidé avec le bicentenaire des relations diplomatiques entre le Brésil et le Royaume-Uni, symbolisant ainsi un renforcement des liens historiques à travers des échanges stratégiques et matériels significatifs. Cette transition des navires est prévue pour avoir des répercussions positives durables sur la puissance navale brésilienne.
La Royal Navy, ancien vecteur de puissance de l'Angleterre et du Royaume-Uni
La Royal Navy a connu une évolution remarquable au fil des siècles. À la mort d'Henry VIII en 1547, elle comptait 58 vaisseaux. Sous le règne d'Élisabeth Ière, la flotte s'est réduite à 27 vaisseaux, mais elle a continué à jouer un rôle crucial grâce à la piraterie privée. Au XVIIIe siècle, la Royal Navy a établi sa suprématie avec plus de 1 000 navires. En 1835, ses dépenses étaient de 106 millions de francs germinal, avec un effectif de 26 041 hommes. En 1854, pendant la guerre de Crimée, ses dépenses ont atteint 304 millions de francs germinal, avec un effectif de 61 457 marins. La Royal Navy a dominé les mers jusqu'à la Première Guerre mondiale, avec une flotte impressionnante et des innovations technologiques majeures.
De nos jours, le budget de la Royal Navy est inclus dans le budget global de la défense britannique, qui s'élève à environ 57,1 milliards de livres sterling (67 milliards d'euros) pour 2024/25. La Royal Navy compte actuellement environ 62 bâtiments de combat. Le nombre de personnel dans la Royal Navy est d'environ 30 000 marins et officiers.
La France, seule aux commandes en Europe
Bien que la Royal Navy britannique soit encore considérée à l'heure actuelle comme une puissance maritime majeure en Europe, la Marine nationale française possède un atout stratégique crucial : le porte-avions nucléaire. Le Charles de Gaulle, et bientôt son remplaçant, le porte-avions de nouvelle génération (PANG), offrent à la France une capacité de projection aérienne unique en Europe. Ce dernier, avec ses réacteurs nucléaires K22, sera capable d'accueillir des avions plus lourds et de disposer de catapultes électromagnétiques, renforçant ainsi la puissance aérienne française. La Royal Navy semble donc, pour le moment être dépassée par sa rivale de toujours.
Source : Gouvernement Britannique
Image : HMS Albion
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