La France et les Pays-Bas signent un contrat historique pour des sous-marins de classe Barracuda.
La France, à travers Naval Group, a officialisé la livraison de quatre sous-marins de la famille Barracuda à la Marine royale néerlandaise. Cette cérémonie, qui a eu lieu à Den Helder, marque le commencement du programme de remplacement des sous-marins néerlandais et renforce les liens stratégiques entre les deux nations pour 5,65 milliards d'euros jusqu'en 2039.
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Une signature déterminante à Den Helder pour 4 sous-marins de classe Barracuda
L'accord, signé par Gijs Tuinman, secrétaire d'État néerlandais à la défense, et Pierre Eric Pommellet, PDG de Naval Group, inaugure officiellement le programme de la classe Orka, successeur désigné des sous-marins de classe Walrus actuellement en service. Cette étape cruciale a été précédée par un accord de coopération industrielle le 10 septembre, consolidant ainsi la collaboration entre Naval Group et le ministère des Affaires économiques néerlandais.
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Le choix stratégique de la classe Barracuda
La décision de choisir les sous-marins Barracuda, après une évaluation approfondie et un processus d'appel d'offres rigoureux, témoigne de la confiance en la technologie française. Ces sous-marins, nommés Orka, Zwaardvis, Barracuda et Tijgerhaai, doteront la Marine néerlandaise d'une capacité supérieure en matière de guerre sous-marine, augmentant significativement ses capacités stratégiques.
Renforcement de l'autonomie stratégique des Pays-Bas
Le programme RNSC (Replacement of the Netherlands Submarine Capability) va au-delà de la simple acquisition de matériel militaire. Il s'inscrit dans une démarche plus large visant à renforcer l'autonomie stratégique des Pays-Bas, en développant la coopération existante entre la base industrielle et technologique de défense néerlandaise et Naval Group. Ce partenariat est envisagé pour les décennies à venir, impliquant un engagement de long terme pour le développement des capacités néerlandaises.
Un plan de coopération industrielle ambitieux
Le plan de coopération industrielle, élaboré par Naval Group, engage l'entreprise à collaborer avec des acteurs clés néerlandais, incluant des entreprises et des instituts scientifiques, sur une période de vingt ans. Ce plan garantit que l'écosystème néerlandais développe et conserve son expertise tout au long du cycle de vie des sous-marins, avec la Direction de la maintenance du matériel (DMI) jouant un rôle central dans ce processus.
Implications pour le secteur maritime néerlandais
La participation du cluster maritime néerlandais à ce programme de sous-marins est une formidable opportunité pour développer leurs activités et acquérir les compétences nécessaires pour exploiter, entretenir et moderniser de manière autonome ces sous-marins. Cela répond à l'exigence du ministère néerlandais de la défense de maintenir une autonomie stratégique tout au long du cycle de vie des sous-marins.
Un exemple de coopération européenne
Ce contrat n'est pas seulement un témoignage de la coopération franco-néerlandaise mais aussi un exemple de l'intégration européenne dans le domaine de la défense. Il met en lumière la manière dont les alliances stratégiques et les partenariats industriels peuvent renforcer la sécurité collective tout en favorisant le développement technologique et industriel.
Réactions et Critiques des Concurrents
La compétition pour le contrat des sous-marins néerlandais a été marquée par une exigence clé du gouvernement des Pays-Bas : l'intégration significative de l'industrie locale dans l'offre, y compris la maintenance des sous-marins. Cette condition a provoqué des débats houleux au parlement néerlandais et a suscité des critiques de la part des concurrents de Naval Group, à savoir Saab et ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS). Ces derniers ont exprimé des réserves, affirmant que leurs propositions incluaient une participation encore plus importante des entreprises néerlandaises, ce qui, selon eux, aurait pu favoriser davantage l'autonomie et le développement économique local. Ces critiques mettent en lumière les tensions et les enjeux élevés associés à de tels contrats de défense, où les décisions peuvent avoir des implications industrielles et politiques profondes au-delà des aspects purement militaires.
Cet article explore le nouveau chapitre dans les relations franco-néerlandaises marqué par la signature d'un contrat pour la livraison de quatre sous-marins de la famille Barracuda. Cette collaboration illustre l'engagement des deux nations à renforcer non seulement leurs capacités militaires mais aussi leur autonomie stratégique, jouant un rôle crucial dans le contexte de sécurité européenne élargie.
Source : Naval Group
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