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Rafale : La France peut-elle perdre des contrats prometteurs au Moyen-Orient avec « le réveil » américain ?

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Rafale : La France peut-elle perdre des contrats prometteurs au Moyen-Orient avec
Rafale : La France peut-elle perdre des contrats prometteurs au Moyen-Orient avec "le réveil" américain ?

Virage stratégique des Émirats: Vers un nouvel horizon de puissance aérienne au Moyen-Orient.

Dans une ère où les alliances géopolitiques et les capacités militaires sont plus interconnectées que jamais, les Émirats arabes unis (EAU) réévaluent leurs options en matière de défense aérienne avec un œil critique sur les développements mondiaux et régionaux. Cet article détaille les péripéties et les implications de leurs récentes manœuvres militaires.

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Le tournant américain et l'accord initial avec les EAU

En janvier 2021, juste avant de quitter ses fonctions, le président Trump a donné son feu vert pour que les EAU puissent acquérir 50 chasseurs F-35A de Lockheed-Martin. Ce geste a été largement interprété comme un sceau d'approbation pour les progrès diplomatiques réalisés entre les EAU et Israël, notamment via les Accords d'Abraham. Toutefois, ce plan ambitieux a rapidement rencontré un obstacle majeur avec l'avènement de l'administration Biden, qui a imposé un moratoire sur la transaction.

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Les considérations stratégiques de la nouvelle administration

L'administration Biden a justifié ce moratoire par deux préoccupations principales. La première concernait le maintien de l'avantage militaire qualitatif (QME) d'Israël dans la région, un pilier de la politique extérieure américaine au Moyen-Orient. La seconde crainte était liée aux relations croissantes entre les EAU et la Chine, notamment le choix controversé de Huawei pour développer le réseau 5G émirien, soulevant des inquiétudes sur le risque d'espionnage potentiel.

Un pivot vers l'Europe et la réévaluation des besoins

Malgré l'intérêt initial pour le F-35A, les EAU ont signé un majeur pour 80 Rafale F4 avec Dassault Aviation en décembre 2021, signalant un changement de priorité dans leur stratégie de défense. Ce revirement a été motivé par des considérations techniques, des restrictions sur la souveraineté opérationnelle imposées par les États-Unis, et une analyse approfondie du rapport coût/bénéfice.

La diplomatie américaine en mode récupération

En dépit des efforts de conciliation menés par Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, les EAU semblaient avoir fermé la porte à l'acquisition immédiate des F-35A. Cette situation témoigne des défis persistants que rencontrent les États-Unis pour aligner leurs objectifs de politique extérieure avec ceux de leurs partenaires traditionnels.

Malgré l'intérêt initial pour le F-35A, les EAU ont signé un contrat majeur pour 80 Rafale F4 avec Dassault Aviation en décembre 2021, signalant un changement de priorité dans leur stratégie de défense.
Malgré l'intérêt initial pour le F-35A, les EAU ont signé un contrat majeur pour 80 Rafale F4 avec Dassault Aviation en décembre 2021, signalant un changement de priorité dans leur stratégie de défense.

Les alternatives russes et chinoises

Face à ces complications avec les États-Unis, les EAU ont exploré d'autres options, incluant des offres de la Russie avec le Su-75 « Checkmate ». Plus provocateur encore, en février dernier, le ministère de la Défense des EAU a exprimé son intérêt pour des avions de combat chinois de cinquième génération, tels que le Chengdu J-20 « Mighty Dragon » et le FC-31 « Gyrfalcon » de la Shenyang Aircraft Corporation.

Une nouvelle ère de diversification militaire

Cette diversification des sources d'armement illustre une stratégie émirienne plus autonome et adaptable, cherchant à équilibrer ses relations entre grandes puissances tout en renforçant sa capacité de défense aérienne face à des menaces régionales croissantes et des enjeux géopolitiques complexes.

L'avenir incertain de Dassault face à la concurrence américaine

Alors que Dassault Aviation a remporté un contrat significatif avec les EAU pour la fourniture de Rafale F4, des questions subsistent quant à la pérennité de cette réussite commerciale. Si l'administration américaine décide de lever le moratoire et de proposer de nouvelles conditions attractives pour les F-35A, il est possible que les EAU réévaluent leur position. Une telle démarche pourrait potentiellement menacer la place de Dassault dans les futurs appels d'offres émiriens, surtout si les États-Unis offrent des technologies avancées ou des termes de coopération qui répondent mieux aux exigences stratégiques des EAU. Ce scénario hypothétique met en lumière l'importance pour Dassault de continuer à innover et à renforcer ses relations avec les EAU pour maintenir sa compétitivité face à des géants de l'industrie de défense comme Lockheed Martin.

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Cet article explore les récentes dynamiques militaires et diplomatiques des Émirats arabes unis, révélant une stratégie de défense en pleine évolution face à des alliances géopolitiques fluctuantes et des préoccupations sécuritaires de plus en plus diversifiées. Les implications de ces choix stratégiques pourraient redéfinir les équilibres de pouvoir dans le Moyen-Orient et au-delà.

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