Poutine révise la doctrine nucléaire de la Russie pour dissuader les frappes occidentales.
Simple coup de bluff ou la Russie de Poutine cherche-t-elle à montrer sa détermination au reste du monde ? En tous cas « l'équilibre de la terreur », doctrine qui date de la Guerre Froide pourrait être sérieusement révisée avec les dernières lubies russes.
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Une nouvelle doctrine pour un nouvel équilibre mondial
La Russie a officiellement annoncé que des amendements à sa doctrine nucléaire étaient prêts à être formalisés. Révélées par des sources officielles du Kremlin le dimanche 29 septembre, ces nouvelles règles définissent les scénarios sous lesquels la Russie pourrait utiliser son arsenal nucléaire conséquent contre des agressions perçues.
Les avertissements de poutine
Ces annonces font suite à des avertissements de Vladimir Poutine, qui avait prévenu que de nouvelles règles étaient en préparation comme avertissement au soutien de l'Occident envers l'Ukraine. Poutine a également déclaré que tout pays nucléaire soutenant de telles attaques serait considéré complice, renforçant ainsi les mesures de dissuasion de Moscou.
Qu'est-ce que « l'équilibre de la terreur » ?
L' »équilibre de la terreur » est un concept de la stratégie militaire et de la politique internationale, principalement associé à la période de la Guerre froide, qui décrit une situation où deux ou plusieurs états détiennent des capacités de destruction massive, généralement des armes nucléaires, de manière si étendue et équilibrée que leur utilisation garantirait la destruction mutuelle assurée. Cet équilibre dissuasif repose sur la théorie selon laquelle aucun des adversaires n'initierait un conflit ou une attaque nucléaire, sachant que cela conduirait à une réplique immédiate et dévastatrice, rendant toute forme d'agression majeure autodestructrice. Cette notion est centrale dans la stratégie de dissuasion nucléaire, où la simple possession d'armes nucléaires vise à empêcher les hostilités, stabilisant ainsi les relations internationales malgré des tensions élevées.
Les détails de la nouvelle doctrine
La doctrine révisée stipule que toute agression contre la Russie par un État non nucléaire, réalisée avec la participation ou le soutien d'une puissance nucléaire, devrait être considérée comme une attaque conjointe contre la Russie. De plus, Poutine a indiqué que les modifications « définissent clairement les conditions pour que la Russie passe à l'utilisation d'armes nucléaires. »
Les scénarios de déclenchement
Actuellement, la doctrine nucléaire russe établit que des critères tels qu'une invasion ennemie ou la destruction d'environ 20 % de ses sous-marins balistiques stratégiques justifient l'utilisation d'armes nucléaires. Les nouvelles règles incluraient également des attaques contre ses centres de commandement côtiers où des armes nucléaires pourraient être déployées pour contrer l'agression.
Réponse aux menaces émergentes
Selon Poutine, les changements étaient nécessaires pour s'adapter aux menaces émergentes, bien qu'il n'ait pas explicitement mentionné l'Ukraine. Le président russe a souligné que l'évolution de la situation militaire et politique dynamique et l'émergence de nouvelles sources de menaces militaires et de risques pour la Russie et ses alliés nécessitaient une révision de la doctrine.
Implications pour la sécurité mondiale
Les amendements proposés, une fois formalisés, modifieront profondément les règles d'engagement de la Russie, avec des implications potentielles pour la sécurité mondiale. Cette révision doctrine est perçue comme une tentative de renforcer la posture défensive de la Russie face aux développements internationaux et aux tensions accrues près de ses frontières.
Cet article explore la récente révision de la doctrine nucléaire de la Russie, annoncée comme un moyen de dissuader les frappes occidentales et de répondre aux soutiens occidentaux à l'Ukraine. En redéfinissant les conditions d'utilisation de ses armes nucléaires, la Russie cherche à ajuster sa stratégie de sécurité face à un environnement géopolitique de plus en plus complexe et tendu.
Source : Reuters
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