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L’armée de l’air français projette sa puissance nucléaire dans ce pays à deux pas de la Russie et marque le début d’une nouvelle ère pour la défense européenne

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L'armée de l'air français projette sa puissance nucléaire dans ce pays à deux pas de la Russie et marque le début d'une nouvelle ère pour la défense européenne
L'armée de l'air français projette sa puissance nucléaire dans ce pays à deux pas de la Russie et marque le début d'une nouvelle ère pour la défense européenne

La France montre les dents aux portes de la Russie avec Des Rafale nucléaires en Suède.

Un rugissement dans le ciel nordique. Des Rafale français atterrissent sur le tarmac suédois. Pas pour un show aérien, pas pour une visite diplomatique mais pour un exercice stratégique. Un déploiement sans précédent, baptisé Pégase 25, dans lequel des chasseurs capables d'emporter l'arme nucléaire s'entraînent au plus près des frontières russes.

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Cette manœuvre coïncide avec un autre exercice tout aussi symbolique : JADE, où l'armée de l'Air et de l'Espace simule la dispersion rapide de ses appareils sur le territoire national. Une double démonstration de force. Et un rappel brutal que la dissuasion nucléaire européenne pourrait demain parler français.

Seul le plus grand rival de la France peut encore sauver son mastodonte des airs high-tech qui a lui coûté 30 milliards d'euros à concevoir

Un aller simple vers le Grand Nord

Le 22 avril, six Rafale ont décollé des bases de Saint-Dizier, Mont-de-Marsan, Istres et Orléans. Accompagnés de deux avions de transport A400M et d'un ravitailleur A330 MRTT Phénix, ils ont mis le cap vers la Suède, devenue membre de l'OTAN un an plus tôt.

L'opération, surnommée Pégase Grand Nord, est décrite par l'armée de l'Air comme une projection de puissance inédite. L'objectif est clair :démontrer la capacité de l'armée de l'air française à se déployer rapidement, loin, et sans appui extérieur.

Une force nucléaire mobile et prête

La France aligne aujourd'hui environ 50 Rafale B à double commande affectés à la mission nucléaire. Ils sont armés de missiles ASMP-A, des engins supersoniques capables de frapper à plus de 500 kilomètres, porteurs de charges nucléaires tactiques.

Leur efficacité repose sur un triptyque :

  • Une autonomie assurée par les A330 Phénix
  • Une discrétion radar optimisée
  • Une rapidité d'engagement à haute altitude

L'ajout récent du standard F5, qui prépare l'arrivée du futur missile ASN4G (hypersonique), renforce encore cette capacité.

Voici un aperçu des capacités clés des Rafale nucléaires :

Élément Caractéristique
Modèle Rafale B (biplace)
Missile ASMP-A (actuel), ASN4G (futur)
Portée missile 500 à 1 000 km
Vitesse missile Supersonique (Mach 2 à 3) / hypersonique pour ASN4G
Bases nucléaires Saint-Dizier, Istres, Avord, Luxeuil (à venir)

Une dissuasion indépendante de l'OTAN

Contrairement au Royaume-Uni, dont les armes nucléaires sont en partie intégrées à la planification de l'OTAN, la dissuasion française est totalement autonome. Paris décide seul de son usage, de ses cibles, et de son calendrier. Une singularité qui prend tout son sens à l'heure où les Européens s'interrogent sur la fiabilité des garanties américaines.

L'idée de partage nucléaire européen, jusqu'ici taboue, refait surface. L'Allemagne pourrait bientôt accueillir des Rafale armés français, dans une logique de « sécurité nucléaire partagée », comme le suggérait récemment un responsable anonyme dans la presse britannique.

L'ombre de la Russie

Que la Suède soit le pays d'accueil de l'exercice Pégase 25 n'a rien d'anodin. Située à la jonction stratégique de la mer Baltique et de l'Arctique, elle constitue une tête de pont vers le flanc Est. Un endroit idéal pour observer, ou frapper.

À Gotland, île suédoise militarisée depuis 2022, les blindés Stridsfordon patrouillent sans relâche. Face à Kaliningrad, enclave ultra-militarisée de Moscou, l'enjeu est clair : être prêt à agir vite. Et la présence de chasseurs nucléaires français sur ce théâtre tendu est un signal direct.

Une stratégie de dispersion réactivée

En parallèle de Pégase, la France a lancé l'exercice JADE. Tous les Mirage 2000D et 2000B de la base de Nancy-Ochey ont été redéployés, sans préavis, vers cinq bases différentes. Certaines ne reçoivent habituellement pas d'avions de combat.

L'idée est de simuler une attaque surprise, et garantir la continuité des opérations aériennes en éclatant les forces. Une tactique héritée de la guerre froide, aujourd'hui redécouverte à la lumière de la guerre en Ukraine.

Ces tactiques sont déjà intégrées dans les doctrines américaines ACE (Agile Combat Employment) et EABO (Expeditionary Advanced Base Operations) dans le Pacifique.

Une Europe nucléaire sous parapluie tricolore ?

Alors que les États-Unis réévaluent leur posture en Europe, la France semble prête à étendre son bouclier nucléaire à ses alliés européens. Non par fusion dans une structure OTAN, mais par coopération bilatérale.

À moyen terme, des Rafale français pourraient stationner ponctuellement en Allemagne, en Pologne ou dans les pays baltes. Chaque déplacement serait une alerte, chaque manœuvre un signal stratégique. Et avec l'installation prévue d'une nouvelle base nucléaire à Luxeuil, Paris se dote des moyens de cette ambition.

Source : twz.com

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