
L'Australie renforce sa flotte sous-marine avec un investissement de 125 millions de dollars en torpilles.
Face à des menaces géopolitiques croissantes, l'Australie a choisi de renforcer ses capacités militaires maritimes en achetant pour 125 millions de dollars de torpilles MK-48. Cette acquisition stratégique promet de moderniser l'arsenal des sous-marins de classe Collins et prépare le terrain pour l'intégration future dans les sous-marins nucléaires en développement.
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Un coup de boost bienvenu pour la Marine Australienne après le camouflet de la Chine
La récente annonce du ministère australien de la Défense concernant l'achat de torpilles MK-48 a créé une onde de choc dans les milieux de la défense. Conçues principalement pour la guerre anti-sous-marine et la guerre de surface, ces torpilles sont reconnues pour leur efficacité redoutable. La décision de les intégrer aux sous-marins de classe Collins ainsi qu'aux futurs sous-marins nucléaires reflète une volonté d'élargir les capacités défensives et offensives de la flotte australienne.
Technologie et coopération internationale
Fabriquées principalement par Lockheed Martin et Science Applications International Corp (SAIC), les torpilles MK-48 illustrent le fruit d'une collaboration étroite entre la Marine royale australienne (RAN) et la Marine américaine. Cette coopération internationale assure non seulement l'accès aux dernières technologies mais renforce également l'alliance de longue date entre les États-Unis et l'Australie. L'interopérabilité des services maritimes des deux nations permet une maintenance et une utilisation efficaces de ces armements.
Une nécessité stratégique
La durée de vie étendue des torpilles MK-48, grâce à des maintenances et mises à jour adéquates, garantit leur utilité sur le long terme pour diverses classes de sous-marins. L'expert relève également que ce renforcement de l'arsenal australien pourrait bénéficier indirectement aux sous-marins américains dans la région, grâce à une force de rotation sous-marine prévue dans le cadre du plan AUKUS dès 2027.
Réponses aux défis logistiques
L'Australie fait face à des défis logistiques importants, notamment en matière de livraison d'armes critiques comme le LRASM et le JASSM-ER, dont les délais peuvent être considérables. L'achat anticipé de torpilles MK-48 est une stratégie proactive pour contourner ces obstacles et assurer une disponibilité continue de munitions efficaces, évitant les aléas des lignes de production intermittentes.
Vision à long terme et sécurité régionale
En février 2025, la marine chinoise a mené des exercices militaires avec tirs réels en mer de Tasmanie, entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Trois navires étaient impliqués : un croiseur, une frégate et un pétrolier-ravitailleur. Ces manœuvres ont suscité des préoccupations en Australie et en Nouvelle-Zélande, notamment en raison du manque de préavis, qui a perturbé 49 vols commerciaux. Bien que les navires opéraient dans les eaux internationales, Canberra a dénoncé le manque de transparence et demandé des explications à Pékin. La Chine a défendu ses actions comme étant conformes au droit international et menées de manière professionnelle. Ces exercices sont perçus comme un signal stratégique de Pékin pour affirmer sa présence militaire dans la région.
Le refus des sous-marins français, au risque ne pas avoir de sous-marin du tout ?
En 2021, l'Australie a annulé un contrat de 56 milliards d'euros avec la France pour 12 sous-marins conventionnels, optant plutôt pour des sous-marins nucléaires américains dans le cadre de l'accord AUKUS. Malheureusement pour elle, en 2025 l'Australie se trouve dans une situation précaire puisque les États-Unis, confrontés à des retards de production et une pénurie de navires dans leur propre flotte, pourraient ne pas livrer les sous-marins promis. L'ancien Premier ministre Malcolm Turnbull craint que l'Australie ne se retrouve « sans sous-marins du tout ». Face à cette impasse, certains experts suggèrent de reconsidérer l'option française, notamment les sous-marins nucléaires de classe Suffren, jugés plus adaptés aux besoins australiens.
Source : Ministère de la Défense australienne
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