
La Chine prend petit-à-petit l'ascendant sur les Etats-Unis dans le secteur spatial.
Les responsables de la Space Force américaine tirent la sonnette d'alarme : la Chine pratique des manœuvres de combat, appelées « dogfighting », avec ses satellites en orbite basse, une révélation qui intensifie les inquiétudes sur la militarisation de l'espace et pose de nouvelles questions géopolitiques.
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Les experts américains sonnent l'alerte ! La Chine ouvre nouvelle ère de militarisation de l'espace
Selon le général Michael Guetlein, vice-chef des opérations spatiales, la Space Force a observé cinq satellites chinois exécutant des opérations militaires dans l'espace. Ces manœuvres, qui rappellent les scènes de films de science-fiction comme « Star Wars », se déroulent en orbite terrestre basse, un domaine que l'on a longtemps tenté de préserver comme une zone pacifique.
C'est quoi le « dogfighting » ?
Le « dogfighting », ou combat tournoyant, est une forme de combat aérien rapproché entre avions de chasse. Cette technique, utilisée depuis la Première Guerre mondiale, implique des manœuvres rapides et serrées où les pilotes cherchent à se positionner avantageusement derrière leur adversaire. L'objectif est de pouvoir tirer sur l'ennemi tout en évitant ses attaques. Le dogfighting requiert une maîtrise exceptionnelle du pilotage, une connaissance approfondie des capacités de l'appareil et une grande réactivité. Bien que les technologies modernes aient modifié certains aspects du combat aérien, le dogfighting reste une compétence cruciale pour les pilotes de chasse.
Capacités avancées de la Chine dans l'espace
Lors de la conférence sur les programmes de défense McAleese à Washington, Guetlein a expliqué que ces satellites manœuvrent de manière synchronisée et contrôlée, pratiquant des tactiques et techniques pour des opérations spatiales de satellite à satellite. Ces observations ont été faites sur trois satellites expérimentaux Shiyan-24C et les vaisseaux spatiaux expérimentaux Shijian-605 A et B, illustrant les capacités avancées de la Chine en matière de manœuvres en orbite.
La réponse internationale et la collecte de débris spatiaux
Cette capacité technique impressionnante de manœuvrer des satellites à des vitesses vertigineuses, comparable à la collecte de balles volantes selon l'astronome canadienne Dr. Samantha Lawler, n'est pas uniquement une prouesse chinoise. Le Japon, par exemple, développe un satellite capable de s'aligner sur la vitesse d'un débris spatial avant de le capturer, illustrant ainsi l'évolution rapide des technologies spatiales autonomes.
Vers une suprématie spatiale contestée pour les États-Unis ?
Guetlein a également souligné d'autres activités récentes de nations « presque égales » aux États-Unis, comme la Russie, qui en 2019 a démontré une manœuvre de type « poupée russe », un satellite libérant un plus petit qui effectuait des manœuvres d'approche près d'un satellite américain. Ces exemples montrent que l'écart technologique entre les États-Unis et leurs rivaux diminue.
Implications et avenir de la militarisation de l'espace
Les responsables de la Space Force soulignent la nécessité d'établir une « supériorité » dans l'espace pour maintenir l'avantage américain, une tâche de plus en plus ardue à mesure que l'écart de capacités se réduit. La mission de la Space Force, selon Guetlein, est de garantir cette supériorité pour permettre une lutte conjointe efficace dans tous les domaines, y compris l'espace, malgré les principes établis par le Traité de l'espace de 1967 qui visait à maintenir l'espace comme un domaine pacifique pour l'exploration et la science.
Source : SCMP
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