
La Chine dévoile une arme capable de frapper n'importe où sur Terre en 30 minutes.
13 000 kilomètres à l'heure. Moins d'une demi-heure pour atteindre un objectif situé à l'autre bout du globe. C'est en tous cas ce que prétend l'APL (Armée Populaire de Libération) en Chine pour son dernier « jouet » qui terrifie l'occident.
Leur projet repose sur un véhicule planant hypersonique, un engin qui défie les lois de la balistique classique et rend caduques les doctrines de détection et d'interception actuelles.
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Un planeur lancé depuis l'espace à Mach 20 pour la Chine
Le système en question est un « véhicule planant de rentrée atmosphérique », ou RGV. Il s'agit d'un engin lancé par missile, qui entre dans l'atmosphère à très haute vitesse avant de planer et manœuvrer jusqu'à sa cible. Sa vitesse ? Entre Mach 15 et Mach 20. Soit jusqu'à 24 000 km/h.
Selon une étude publiée dans la revue chinoise Acta Aeronautica et Astronautica Sinica, ces véhicules peuvent être lancés depuis le sol, des plateformes mobiles, ou même des satellites. Le message est clair : la Chine veut pouvoir frapper depuis n'importe où, vers n'importe quel point du globe, sans avertissement préalable.
Paramètre | Valeur |
---|---|
Vitesse annoncée | Mach 20 (environ 24 000 km/h) |
Temps estimé pour toucher n'importe quelle cible | 30 minutes |
Altitude de vol | Haute atmosphère (30 à 70 km) |
Plateformes de lancement | Sol, satellite, base mobile |
Manœuvrabilité | 3 à 5 G (accélérations) |
Une arme qui contourne les radars
Le point fort de ces engins, c'est leur capacité de manœuvre. Contrairement à un missile balistique classique qui suit une trajectoire prévisible, un planeur hypersonique peut effectuer des virages, modifier son altitude, et échapper ainsi aux radars traditionnels.
À Mach 20, le temps de réaction d'un système de défense est inférieur à dix minutes. Cela rend les contre-mesures extrêmement complexes. Même pour des pays équipés de systèmes avancés.
En théorie, une telle arme pourrait frapper une base militaire, un centre de commandement ou un navire en mouvement, avant même que les défenses adverses aient compris ce qui se passe.
Mais une technologie encore imparfaite
Le rapport chinois n'élude pas les limites actuelles du système. Le principal défaut ? Une signature infrarouge très forte. À de telles vitesses, le frottement de l'air génère une chaleur intense. Cela rend l'engin visible depuis l'espace, notamment par satellite.
Autre difficulté : la résistance aux manœuvres extrêmes. Au-delà de 5 G, le véhicule perd de sa stabilité. Enfin, la communication avec le sol reste compliquée en phase terminale, ce qui rend le guidage incertain dans les derniers kilomètres.
Ces faiblesses, les chercheurs en ont conscience. Mais ils affirment que les progrès sont constants, et que les prochaines générations corrigeront ces défauts.
Un jeu stratégique à plusieurs vitesses
La Chine ne développe pas cette technologie dans le vide. Elle répond à une dynamique globale. Car de l'autre côté de l'Atlantique, les États-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas inactifs.
En avril 2025, des essais de moteurs hypersoniques ont été menés dans le cadre du programme britannique Team Hypersonics. 233 tests ont été effectués sur une gamme de vitesses allant du supersonique au hypersonique. Objectif : créer un missile de croisière hypersonique opérationnel d'ici 2030.
Face à cela, Pékin veut aller plus vite, plus loin, plus haut. Et surtout, montrer qu'elle peut frapper vite, avec une technologie à laquelle peu peuvent répondre.
Le retour de la dissuasion technique
Ce que la Chine présente n'est pas simplement une nouvelle arme. C'est une démonstration de force technologique. Une manière de dire : « nous maîtrisons la vitesse, la précision, et l'effet de surprise. »
Dans un monde où la géopolitique repose autant sur les données que sur les armes, la maîtrise de ces engins hypersoniques devient une forme de diplomatie par la performance.
Mais cette course a un coût. Les tests, la miniaturisation, la robustesse des matériaux, le guidage de précision… tout cela nécessite des investissements massifs, souvent opaques.
Frappes éclairs, doctrine incertaine
Reste une question essentielle : dans quel cadre ces armes seraient-elles utilisées ? La Chine n'a, à ce jour, pas précisé si ces engins porteraient des charges conventionnelles ou nucléaires. Le doute, dans ce cas, est une stratégie en soi.
À Mach 20, une arme devient non seulement difficile à intercepter, mais impossible à identifier avant impact.
C'est peut-être là le plus grand danger : ne pas savoir si un objet entrant à 24 000 km/h est un avertissement… ou une fin. Et face à ce flou, toute erreur de calcul pourrait avoir des conséquences irréversibles.
Source : South China Morning Post
Image réalisée à l'aide de Canva à des fins de représentation de l'article.
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