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Le cauchemar des Etats-Unis en Mer de Chine a désormais un nom : Jiutian

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Le cauchemar des Etats-Unis en Mer de Chine a désormais un nom : Jiutian
Le cauchemar des Etats-Unis en Mer de Chine a désormais un nom : Jiutian

Le chinois Jiutian peut-il vraiment échapper aux défenses aériennes américaines dans le détroit de Taïwan ?

Silencieux, haut perché, insaisissable : c'est ainsi que la Chine présente son nouveau bijou technologique, le drone Jiutian, dévoilé lors du salon aéronautique de Zhuhai en novembre 2024. Capable de voler à 15 000 mètres d'altitude, il ambitionne d'opérer hors de portée de la plupart des systèmes de défense aérienne. Mais derrière cette promesse de suprématie aérienne, une question cruciale se pose : les défenses américaines peuvent-elles vraiment être contournées aussi facilement ?

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Une plateforme modulaire aux capacités inédites pour la Chine

Le Jiutian n'est pas un simple drone de reconnaissance. Conçu par AVIC et plusieurs partenaires industriels chinois, il combine une architecture modulaire, une portée de 7 000 kilomètres, une endurance pouvant aller jusqu'à 36 heures et la capacité d'atteindre 700 km/h. Sa masse au décollage de 16 tonnes et ses 25 mètres d'envergure le placent dans la catégorie des drones stratégiques.

Son principal atout réside dans sa polyvalence extrême : en quelques heures, il peut être reconfiguré pour l'écoute électronique, le transport logistique, la reconnaissance de zone ou même le lancement de mini-drones d'attaque en essaim. Doté d'un moteur à turboréacteur, il est pensé pour opérer sous contrôle autonome en environnement électromagnétique hostile, grâce à une intelligence artificielle distribuée capable de maintenir la cohésion d'une flotte automatisée.

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Rappel sur la situation géopolitique en Mer de Chine

La mer de Chine méridionale est un point chaud géopolitique en 2025, où les revendications territoriales de la Chine se heurtent aux intérêts des autres pays riverains comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei. La Chine revendique la quasi-totalité de cette zone, ignorant les décisions des tribunaux internationaux et construisant des îles artificielles transformées en bases militaires. Cette situation engendre des patrouilles navales et aériennes régulières des différentes puissances, augmentant le risque d'incidents et d'escalade. Les États-Unis maintiennent une forte présence navale pour contrer l'influence chinoise et rassurer leurs alliés régionaux. La Chine modernise rapidement sa , cherchant à devenir une puissance maritime globale, capable de projeter sa force dans toutes les régions du monde.

Un plafond qui défie les armes… mais pas toutes

Avec ses 15 000 mètres de plafond opérationnel, le Jiutian survole littéralement la plupart des défenses de moyenne portée encore en usage dans le monde : missiles soviétiques S-125, systèmes de type Hawk ou HQ-7, qui plafonnent entre 9 et 12 kilomètres. Il peut ainsi survoler des zones sensibles comme le détroit de Taïwan ou les îles Spratleys sans craindre une interception immédiate.

Mais dans un espace aérien protégé par des systèmes plus modernes, la situation se complique. Les Patriot PAC-3, le THAAD américain, ou les destroyers japonais Aegis disposent tous d'une capacité d'interception bien au-delà de 15 kilomètres. Quant à Taïwan, son système indigène Sky Bow III peut engager des cibles à haute altitude.

Autrement dit, le Jiutian n'est pas intouchable. Sa survie dépendra de la capacité de la Chine à détruire ou saturer ces défenses avant sa mise en action, ou à les contourner à l'aide de contre-mesures électroniques et de drones kamikazes.

Une vision stratégique plus large

Le Jiutian n'est pas conçu pour percer une défense seul. Il est destiné à intervenir dans un second temps, après l'établissement de la supériorité aérienne locale. Il deviendrait alors une plateforme de commandement mobile, capable de coordonner des attaques en essaim, de relayer des communications quantiques sécurisées ou d'assurer une surveillance continue au-dessus d'un théâtre d'opération.

Les experts militaires chinois évoquent déjà son usage dans des missions vers Guam, voire au-delà, notamment à partir de navires d'assaut amphibie de type 076. Dans ce cadre, le Jiutian agirait comme multiplicateur de force, capable de saturer les capteurs ennemis avec des dizaines de drones secondaires, ou de neutraliser des infrastructures clés via des frappes de précision en profondeur.

Une réponse asymétrique aux drones américains

Le Jiutian vient combler un vide stratégique. Là où les États-Unis ont séparé les fonctions entre le RQ-4 Global Hawk (reconnaissance) et le MQ-9 Reaper (attaque), la Chine tente ici une fusion des deux doctrines. Mieux : avec sa capacité à lancer des essaims autonomes, il offre une couche supplémentaire de complexité tactique que les systèmes occidentaux actuels ne proposent pas encore à cette échelle.

Quant à sa signature radar réduite, conçue avec des matériaux dits « supermatériaux », elle renforce l'effet de surprise tout en rendant l'identification plus difficile.

Une course technologique sous haute tension

Le développement du Jiutian a bénéficié de plus de trois milliards de yuans d'investissement. La chaîne de production est intégralement chinoise, depuis les composants jusqu'à l'intégration système. Les simulations ont été réalisées dans un environnement numérique de type jumeau numérique, et des technologies d'hydrogène ont été intégrées pour certains modules.

Le projet avance vite : quatre prototypes ont déjà été assemblés entre fin 2023 et avril 2025. La cadence s'accélère, tout comme l'ambition de Pékin de faire du Jiutian un pilier de sa dissuasion régionale et un outil civil stratégique pour la surveillance, la logistique d'urgence ou la cartographie.

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Une menace crédible, mais pas invincible

Sur le papier, le Jiutian impressionne. Sa portée, son altitude, sa modularité en font un outil redoutable dans un environnement permissif ou affaibli. Mais dans un ciel défendu, il reste vulnérable aux systèmes de nouvelle génération.

L'arme n'est donc pas absolue. Elle est stratégique. Et dans les scénarios tendus du détroit de Taïwan ou de la mer de Chine, le Jiutian ne sera efficace que s'il agit en synergie, après des frappes coordonnées ou des manœuvres électroniques d'envergure.

Autrement dit, le drone chinois ne sera jamais l'arme du premier coup… mais il pourrait bien être celle du dernier mot.

Source : https://resonantnews.com/2024/11/07/another-tall-claimchinas-jiutian-drone-competitor-to-uss-rq-4-and-mq-9-uav/

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