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La flotte française doit-elle craindre ce sursaut d’orgueil de la flotte britannique qui va mener une opération militaire de premier plan en Indopacifique ?

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La flotte française doit-elle craindre ce sursaut d'orgueil de la flotte britannique qui va mener une opération militaire de premier plan en Indopacifique ?
La flotte française doit-elle craindre ce sursaut d'orgueil de la flotte britannique qui va mener une opération militaire de premier plan en Indopacifique ?

Le HMS Prince of Wales prêt à déployer la puissance navale britannique jusqu'au pacifique.

Avec l'opération Highmast, lancée le 22 avril 2025, Londres confirme qu'il lui reste encore de quoi impressionner sur les mers du globe. Le HMS Prince of Wales, second fleuron de la classe Queen Elizabeth, s'apprête à mener un déploiement de huit mois. À la clé : exercices multinationaux, démonstration de puissance aéronavale, et intégration dans les grandes stratégies de l'OTAN et de ses partenaires asiatiques. De quoi faire de l'ombre à sa grande rivale européenne la flotte française, qui jusqu'ici était la puissance européenne dominante dans la région indopacifique ?

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HMS Prince of Wales un mastodonte taillé pour dure et frapper loin

Avec 280 mètres de long et un pont d'envol large de 70 mètres, le Prince of Wales est un colosse qui peut accueillir jusqu'à 36 avions F-35B à décollage court et atterrissage vertical, ainsi que 4 hélicoptères Merlin. Le tout, pour une autonomie de 45 jours en mer sans ravitaillement.

À pleine capacité, il embarque 1 600 personnes, entre marins, aviateurs et commandos. Son moteur le propulse à près de 500 milles nautiques (926 km) par jour, et il peut tout aussi bien assurer des frappes aériennes, des missions humanitaires ou des déploiements amphibies. C'est une véritable plateforme opérationnelle polyvalente, conçue pour rester pertinente pendant cinquante ans.

Le meilleur exemple de coopération franco-italienne réussie est cette frégate high-tech qui va bientôt pouvoir détruire les missiles hypersoniques

Une force expéditionnaire à l'échelle otanienne

Dès sa sortie de Portsmouth, le porte-avions rejoindra une task force navale composite au large des Cornouailles. Ce groupe aéronaval intégrera des destroyers, des frégates, des sous-marins, des navires ravitailleurs et des aéronefs embarqués.

L'exercice Neptune Strike, mené sous commandement OTAN, ouvrira le bal en Méditerranée. Il testera la coordination entre groupes aéronavals et forces amphibies, dans une logique de frappes combinées et d'interopérabilité totale.

Ensuite, cap sur l'océan Indien et l'Asie-Pacifique, avec des escales stratégiques en Inde, à Singapour, en Malaisie et en Australie, avant de participer à l'exercice Talisman Sabre aux côtés des forces japonaises.

Un escadron aérien calibré pour les zones chaudes

À bord du HMS Prince of Wales, deux escadrons d'élite assureront les opérations aériennes : les F-35B du RAF 617 Squadron (“Dambusters”) et ceux du 809 Naval Air Squadron (“Phoenix”).

Pour les missions de lutte anti-sous-, ce sont les Merlin Mk2 du NAS 820 qui prendront le relais, appuyés par des hélicoptères Wildcat armés de missiles Martlet pour la défense rapprochée contre drones ou embarcations rapides.

Le système de commandement du porte-avions permet de coordonner en temps réel l'ensemble des moyens embarqués et escortes, y compris dans des environnements saturés d'informations et de menaces aériennes.

Les alliés embarquent : norvégiens, canadiens, espagnols

Douze nations sont engagées dans sous une forme ou une autre dans Neptune Strike. La Norvège aligne la frégate Roald Amundsen et le ravitailleur Maud, pendant que le Canada dépêche la frégate Ville de Québec depuis Halifax. L'Espagne est attendue en Méditerranée, même si son bâtiment n'est pas encore confirmé.

Ces bâtiments alliés participeront aux exercices, aux opérations de surveillance, et à la défense intégrée du groupe aéronaval. Ils testent aussi leurs propres systèmes, comme les missiles ESSM norvégiens, ou les capteurs C-UAS contre les drones de nouvelle génération.

Drones logistiques à l'essai

Au-delà des avions de chasse et des hélicoptères, les drones font leur entrée à bord. Neuf octocoptères Malloy T-150 seront testés pour le transport de charge entre navires. Capables de voler jusqu'à 40 minutes, à 100 km/h, avec 68 kg de charge utile, ils promettent de réduire les besoins en hélicoptères pour les transferts logistiques à courte distance.

Cette expérimentation, menée par l'escadron NAS 700X, marque une nouvelle étape vers la numérisation de la logistique navale, avec à terme une baisse des coûts et un allègement des missions humaines.

La Royal Navy se projette à nouveau sur les mers du globe

Le passage du groupe par la mer Rouge, à l'aller comme au retour, n'a rien d'anodin pour la Royal Navy qui marque là un grand retour après pas mal de critiques et déboires ses dernières années. Aucune mention officielle n'a été faite d'une implication dans les opérations américaines contre les Houthis au Yémen, mais les escortes sont entraînées pour affronter des menaces de drones, de missiles et de petites embarcations hostiles. La fierté du Royaume-Uni semble avoir repris du poil de la bête.

Ce géant de l'armement français rassure son pays : OUI, il pourra doubler ses capacités en cas de menace pour soutenir la logistique de l'armée

La France en puissance d'équilibre en indopacifique

La puissance militaire française dans l'Indo-Pacifique est renforcée par sa stratégie régionale, formalisée depuis 2018. Le porte-avions Charles de Gaulle, navire amiral de la Marine nationale, joue un rôle clé dans cette région, notamment lors de la mission Clémenceau 2025, qui vise à affirmer la présence française et à renforcer l'interopérabilité avec des alliés comme l'Inde, les États-Unis, l'Australie et le Japon. La France maintient environ 7 000 militaires dans la zone, répartis entre l'océan Indien et le Pacifique, pour protéger ses territoires et ses intérêts économiques. Cette présence militaire est complétée par des exercices multilatéraux réguliers, visant à promouvoir une approche multilatérale et respectueuse du droit international dans la région.

La position française n'est ainsi en aucune manière « menacée » par sa rivale britannique qui voit surtout l'occasion de redorer son blason avec ses derniers déboires, notamment des rumeurs de désarmement de ses 2 derniers porte-avions.

Source : Ministère de la défense britannique

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