La marine grecque prépare le lancement du 3e frégate de classe Belharra, le HS Formion, en France.
La Grèce cherche à renforcer sa flotte de guerre avec le lancement imminent de la construction de sa troisième frégate de classe Belharra (la FDI française), le HS Formion, prévu pour le 4 juin 2025 au chantier naval Naval Group à Lorient. Ce lancement marque également un jalon important de la vie « économique » de la FDI française qui intéresse également la Norvège. Naval Group peut commencer à se frotter les mains !
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La Grèce s'apprête à réceptionner sa 3e FDI (classe Belharra) pour renforcer sa flotte de guerre
Le HS Formion est le dernier né d'une série de trois frégates dont la commande reflète les ambitions renouvelées de la Grèce de renforcer sa flotte en Méditerranée avec des équipements modernes et avancés. Le premier navire, le HS Kimon, lancé en octobre 2023, est actuellement en phase de finition et d'essais portuaires, avec des essais en mer prévus pour plus tard cette année. Le second, le HS Nearchos, lancé en septembre 2024, est déjà à un stade avancé de construction.
Une collaboration industrielle gréco-française
La construction du HS Formion illustre l'étroite collaboration industrielle entre la Grèce et la France. Plusieurs blocs prééquipés pour la frégate ont été fournis par les Chantiers Navals de Salamine et sont actuellement assemblés en France. Ce partenariat renforce les capacités industrielles grecques tout en bénéficiant de l'expertise technologique française.
Capacités améliorées et configuration avancée
Le HS Formion, comme le HS Nearchos, sera équipé dès le départ dans la variante Standard-2 améliorée, offrant une capacité de défense aérienne multicouche significativement renforcée par rapport à la configuration Standard-1 initiale qui prévoyait 16 cellules pour les missiles Aster 30. Ces frégates intégreront des systèmes de lancement vertical Sylver A50 pour les missiles surface-air Aster 30 et un lanceur de 21 cellules pour le système RAM Block 2B.
Extension des capacités de surveillance
Pour augmenter ses capacités de surveillance maritime, la Grèce a acquis cinq systèmes aériens sans pilote Schiebel Camcopter S-100, qui seront déployés sur les nouvelles frégates. Ces drones à voilure tournante étendront considérablement la capacité de surveillance des navires au-delà de la ligne de vue, soulignant l'importance que la Grèce accorde à l'amélioration de ses capacités ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance).
Formation et préparation des équipages
La formation continue des équipages est essentielle pour assurer que le personnel de la Marine Hellénique soit prêt à opérer les frégates dès leur livraison. Les premiers équipages du HS Kimon sont déjà en poste à Lorient depuis plusieurs mois, et d'autres personnels sont attendus en avril 2025 pour poursuivre leur formation.
Vers l'acquisition d'une quatrième frégate
Dans le cadre du même programme, le ministère grec de la Défense finalise un accord pour une quatrième frégate de classe Kimon, qui sera probablement nommée HS Themistocles, d'après un autre célèbre amiral grec de l'antiquité. Cette quatrième unité, dont la livraison est prévue pour fin 2028, intégrera également des lanceurs Sylver A70, capables de lancer le missile de croisière MdCN (Scalp Naval), avec une portée dépassant les 1 000 kilomètres.
Chaque frégate de classe Belharra déplace environ 4 500 tonnes, mesure 122 mètres de long et 17,7 mètres de large, et est propulsée par un système de propulsion combiné diesel et diesel (CODAD) permettant une vitesse maximale de 27 nœuds et une autonomie de 5 000 milles nautiques. En plus des missiles Aster 30 et Scalp Naval, les navires emporteront des missiles anti-navire Exocet MM40 Block 3C, des torpilles MU90, un canon principal de 76 mm, quatre tubes lance-torpilles et des lance-leurres Sylena Mk1 avec contre-mesures anti-torpilles CANTO.
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Un début de carrière prometteur pour la FDI
Actuellement, la frégate de défense et d'intervention (FDI) a été commandée par deux pays : la France et la Grèce. La France a prévu d'acquérir 5 FDI pour sa marine nationale, avec une mise en service prévue à partir de 2025. La Grèce a commandé 4 FDI pour sa marine de guerre hellénique. De plus, la Norvège a manifesté un intérêt pour l'achat de 5 à 6 FDI, bien que la décision finale n'ait pas encore été prise. Au total, 9 FDI ont été commandées ferme à ce jour, avec un potentiel d'augmentation à 14 ou 15 unités si la Norvège confirme son acquisition.
Le prix unitaire n'esrt pas communiqué mais on sait que le contrat pour les 3 FDI grecques (+ une option) est estimé à 3 milliards, en incluant l'armement associé (missiles MBDA notamment) et la maintenance. Un excellent début pour un navire qui semble promis à un bel avenir commercial.
Source : Naval Group
Image : Ambassade de France en Grèce
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