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Une menace plane sur le futur porte-avions géant français avec un composant clé qui n’est pas produit en France mais aux Etats-Unis

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Une menace plane sur le futur porte-avions géant français avec un composant clé qui n'est pas produit en France mais aux Etats-Unis
Une menace plane sur le futur porte-avions géant français avec un composant clé qui n'est pas produit en France mais aux Etats-Unis

La France face à un dilemme technologique pour son futur porte-avions.

Le projet de porte-avions de nouvelle génération (PANG) français, destiné à remplacer le Charles de Gaulle, se trouve à un tournant crucial. Alors que sa construction est prévue pour débuter en 2031, la France se voit confrontée à un choix technologique délicat : développer ses propres systèmes ou se tourner vers des composants américains essentiels.

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Le PANG, dont la mise en service est prévue pour 2038, sera équipé de catapultes électromagnétiques et de systèmes d'appontage de dernière génération. Ces technologies, connues sous les noms d'EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System) et AAG (Advanced Arresting Gear), sont cruciales pour le lancement et la récupération des avions de combat modernes. Un problème majeur se profile : La France ne maitrise pas cette technologie actuellement.

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La dépendance américaine pose problème sur les catapultes de lancement du PANG

La France se trouve dans une position délicate car ces systèmes sont actuellement produits uniquement par les États-Unis. Le constructeur américain General Atomics est le seul à maîtriser ces technologies, déjà déployées sur le porte-avions USS Gerald R. Ford. Cette situation place la France dans une position de dépendance technologique vis-à-vis de son allié transatlantique. L'acquisition de ces systèmes représente un investissement majeur pour la France. Selon les estimations, le coût des systèmes EMALS et AAG pourrait s'élever à environ un milliard d'euros, une somme considérable dans le budget global du PANG, estimé à une dizaine de milliards d'euros.

Des enjeux de souveraineté au coeur du débat

Cette décision soulève des questions importantes sur la souveraineté technologique et industrielle de la France. Dépendre de technologies étrangères pour un équipement aussi stratégique qu'un porte-avions pourrait être perçu comme une vulnérabilité. Cependant, développer ces technologies en interne nécessiterait des investissements colossaux et un temps de développement incompatible avec le calendrier du projet.

Un choix pragmatique

Malgré ces considérations, le choix des systèmes américains semble s'imposer comme la solution la plus pragmatique. Les technologies EMALS et AAG sont déjà éprouvées et offrent des performances supérieures aux systèmes à vapeur traditionnels. Elles permettent notamment un meilleur contrôle de la puissance de lancement, adaptable à une plus grande variété d'aéronefs, des drones légers aux avions de combat lourds.

Les défis d'intégration

L'intégration de ces systèmes américains dans un navire français présente des défis techniques et logistiques. Il faudra assurer la compatibilité avec les autres systèmes du navire, notamment la propulsion nucléaire développée par la France. Cette intégration nécessitera une collaboration étroite entre les industriels français et américains. Peut-être un problème dans le contexte actuel.

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Retour sur le PANG en quelques chiffres

Le PANG (Porte-Avions Nouvelle Génération) est donc le projet de futur porte-avions français destiné à remplacer le Charles de Gaulle d'ici 2038. Avec 305 mètres de long et 75 000 tonnes, il sera le plus grand navire de guerre jamais construit en Europe. Propulsé par deux réacteurs nucléaires K22 de 220 MW chacun, il pourra accueillir une quarantaine d'aéronefs, dont des Rafale et le futur chasseur NGF. Sa construction aux Chantiers de l'Atlantique devrait débuter fin 2025-début 2026, pour une mise en service prévue en 2035-2037. Le coût du projet est estimé à environ 10 milliards d'euros.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé que la commande officielle du PANG serait passée en 2025. Cette échéance approchante rend la décision sur les systèmes de catapultage et d'appontage d'autant plus urgente.

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