
Une bombe chinoise à hydrogène non nucléaire fait fondre ses cibles à plus de 1 000 °C.
Une sphère blanche jaillit, éclate en silence, et rase ce qui l'entoure dans une marée de feu. Ce n'est pas une arme nucléaire mais une bombe de deux kilos, propulsée par une technologie à hydrogène et sortie des laboratoires chinois. Ce qu'elle promet glace le sang : faire fondre le métal, consumer les drones, rendre des zones entières inhabitables.
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Une bombe chinoise à hydrogène non nucléaire promet de bouleverser l'équilibre mondial
Officiellement, elle ne viole aucun traité. Officieusement, elle change les règles du jeu. Et pour ceux qui observent l'évolution des arsenaux modernes, un constat s'impose : la guerre thermique entre dans une ère nouvelle.
Une chaleur à plus de 1000° C
Contrairement à une bombe classique au TNT, qui libère toute son énergie en une fraction de seconde, cette bombe à base d'hydrure de magnésium agit différemment. Une fois déclenchée, elle se transforme en brasier incandescent, atteignant les 1 000 °C, soit de quoi faire fondre une coque de blindé léger en quelques instants.
Le processus repose sur une poudre très fine. À l'intérieur de l'engin, cette poudre libère de l'hydrogène gazeux lorsqu'elle est brisée par une charge de mise à feu. Ce gaz s'enflamme immédiatement, créant une boule de feu qui ne dure pas 0,1 seconde comme le TNT… mais plus de 2 secondes. Quinze fois plus longtemps.
Ce type d'effet thermique n'a rien à voir avec une onde de choc. Il ne s'agit pas de souffle destructeur, mais de feu rampant, persistant, oppressant.
Une arme prévue pour faire fondre plutôt que de détruire
Ce qui rend cette bombe si spéciale, ce n'est pas sa puissance explosive. En termes de pression, elle ne dépasse pas 40 % de celle d'un explosif classique mais son incroyable capacité à produire de la chaleur qui peut tout faire fondre.
Comparée à une arme thermobarique (conventionnelle) ou même à du napalm, cette bombe produit une réaction thermique prolongée. Le feu se propage, les matériaux fondent, l'air devient irrespirable. L'effet est moins spectaculaire qu'une détonation nucléaire, mais tout aussi paralysant sur un plan tactique.
Voici une comparaison synthétique des principales différences avec des munitions classiques :
Caractéristique | Bombe à TNT | Bombe à hydrogène non nucléaire |
---|---|---|
Durée de l'explosion | 0,12 seconde | 2 à 2,5 secondes |
Température maximale | 300 à 500 °C | 1 000 à 1 100 °C |
Type de dégâts | Onde de choc | Combustion prolongée |
Effet sur les équipements | Dommages structurels | Détérioration thermique, fonte |
Ce comportement permet une toute nouvelle approche tactique : l'interdiction thermique. En d'autres termes, empêcher physiquement une armée ennemie de s'approcher d'un point stratégique simplement parce que la température y est mortelle.
Une usine pour produire en masse
Autrefois, produire de l'hydrure de magnésium en grande quantité était extrêmement dangereux. Les laboratoires manipulaient ce composé par petites quantités, avec des risques d'explosion élevés. Mais depuis peu, la Chine a mis en service une installation capable d'en produire 150 tonnes par an qui pave la voie à une production industrielle.
Une arme pensée pour l'ère des drones
Les conflits modernes ne se jouent plus uniquement avec des soldats au sol ou des avions de chasse. Ce sont les essaims de drones, les engins autonomes, les robots armés qui prennent le relais. Et face à eux, l'artillerie classique perd en efficacité.
Cette nouvelle bombe offre un remède simple à un problème complexe : brûler. Un drone en composite ne résiste pas à 1 000 °C. Un essaim se désintègre. Une grappe de robots terrestres, rendue inopérante. Le tout sans rayon nucléaire, sans contamination, sans infraction aux traités internationaux.
Voici quelques cibles potentielles que cette bombe pourrait neutraliser :
- Véhicules blindés légers
- Antennes et radars
- Drones de reconnaissance ou d'attaque
- Zones logistiques et dépôts de munitions
- Postes de commandement mobiles
Un outil aux applications multiples
Ce qui déstabilise, c'est que cette arme peut aussi bien servir à la destruction qu'au soutien. Car l'hydrure de magnésium n'est pas qu'un carburant d'explosion : il peut aussi servir, à terme, de source d'énergie pour des sous-marins ou des navires.
L'idée serait alors d'injecter cette technologie dans des modules énergétiques hybrides. La même poudre utilisée pour créer un brasier pourrait, dans d'autres conditions, produire de l'énergie continue. Ce double usage rend la frontière entre l'armement et l'ingénierie industrielle plus fine que jamais.
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Une guerre propre, vraiment ?
Dans un monde où les confrontations militaires deviennent de plus en plus technologiques, cette bombe fait figure de rupture. Moins spectaculaire qu'une ogive, mais infiniment plus utilisable sur le terrain.
Avec ce développement, une ère s'ouvre. Celle des armes thermiques de nouvelle génération. Invisibles sur les radars diplomatiques. Terriblement visibles sur les champs de bataille.
Autres bombes non nucléaires de fortes puissances dans le monde
Bombe | Masse (kg) | Puissance équivalente TNT | Type | Caractéristiques principales |
Père de toutes les bombes (FOAB) | 7 100 | 44 tonnes | Bombe thermobarique russe | Explosif nanotechnologique, rayon d'effet ~300 m, très destructrice contre bunkers et abris |
MOAB (GBU-43/B) | 10 300 | 11 tonnes | Bombe guidée américaine | Charge explosive H6 de 8,5 tonnes, rayon d'effet ~150 m, guidage GPS |
T-12 Cloudmaker | 19 800 | Non précisé | Bombe conventionnelle lourde | Bombe la plus lourde jamais construite, conçue pour creuser des tunnels ou bunkers |
BLU-82 « Daisy Cutter » | ~7 000 | Environ 6 tonnes | Bombe à effet de souffle | Utilisée pour dégager des zones, forte onde de choc, grande surface d'impact |
Source : https://www.scmp.com/news/china/science/article/3307059/china-tests-non-nuclear-hydrogen-bomb-science-paper-shows
Image réalisée à l'aide de Canva à des fins de représentation de l'article.
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