Le superordinateur Frontier réalise la plus grande simulation de l'Univers à l'échelle Exascale.
La création d'un monde numérique à la Matrix bientôt à portée de main ? Le superordinateur Frontier, déjà reconnu comme le deuxième plus rapide au monde, vient de franchir un nouveau cap en accomplissant la plus grande simulation astrophysique jamais tentée, offrant une vue détaillée des dynamiques thermiques de l'univers.
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Un nouveau paradigme dans l'exploration cosmique
Cette prouesse technologique, réalisée par l'équipe du Laboratoire National d'Argonne avec le superordinateur Frontier situé à Oak Ridge National Laboratory (ORNL), a permis de mener des simulations hydrodynamiques cosmologiques à une échelle et une complexité jamais atteintes. Ces simulations ont révélé un univers encore plus étendu et complexe que ce que les modèles antérieurs avaient envisagé, enrichissant notre compréhension du cosmos.
Avancées techniques et scientifiques
Le projet, dirigé par Salman Habib, directeur de la division des sciences informatiques à Argonne, combine deux composants critiques de l'univers : la matière noire, qui interagit principalement par la gravité, et la matière conventionnelle ou atomique. Cette approche exhaustive est essentielle pour saisir pleinement la nature multidimensionnelle de l'univers.
Les défis des simulations hydrodynamiques cosmologiques
Ces simulations représentent un défi computationnel significatif, nécessitant des ressources considérables et l'intégration de physiques complexes pour simuler la matière noire et atomique sur de longues périodes. Les implications de ces simulations sont vastes, permettant des comparaisons directes avec les observations des grands télescopes, comme l'Observatoire Rubin au Chili.
Le rôle clé du code HACC
Le code qui a alimenté ces simulations est le Hardware/Hybrid Accelerated Cosmology Code (HACC), initialement développé pour des machines de niveau pétaflop et qui a subi d'importantes mises à jour dans le cadre du projet ExaSky. Ce projet, partie de l'Exascale Computing Project (ECP) du Department of Energy, a réuni des milliers d'experts pour préparer le terrain aux superordinateurs de classe exascale.
L'influence de Frontier sur la recherche scientifique
Au-delà de sa vitesse impressionnante, Frontier a joué un rôle clé dans divers domaines de recherche scientifique au cours de l'année écoulée. Bien que récemment dépassé en termes de vitesse par le superordinateur El Capitan de Lawrence Livermore National Laboratories, Frontier continue de définir des normes dans le calcul haute performance (HPC).
Projets notables et innovations
Des projets tels que la simulation de molécules d'eau à température ambiante au niveau atomique, des études sur la métastabilité des diamants sous pression extrême, et des découvertes sur l'excitation magnétique nucléaire du calcium-48 démontrent les capacités du superordinateur à avancer l'enquête scientifique et à approfondir notre compréhension des phénomènes complexes.
L'article explore la réalisation majeure du superordinateur Frontier, qui a réalisé la simulation la plus vaste de l'univers à ce jour, marquant une étape significative dans notre capacité à modéliser et comprendre l'univers à un niveau jamais atteint auparavant. Ces avancées ne sont pas seulement des prouesses technologiques mais aussi des fenêtres ouvertes sur des aspects inconnus de notre monde, permettant d'envisager de nouvelles théories cosmologiques et d'éclairer les mystères de l'univers.
Source : Oak Ridge National Laboratory
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