L'Europe développe un torpilleur de torpilles pour renforcer sa défense navale.
La course à l'innovation en matière de défense navale s'accélère avec le développement de torpilles capables d'intercepter d'autres torpilles, promettant une révolution dans la protection des navires de surface.
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SeaSpider : un projet ambitieux de longue haleine pour l'Allemagne et les Pays-Bas
L'Allemagne et les Pays-Bas sont à la tête d'une initiative européenne visant à développer une contre-mesure active contre les torpilles, connue sous le nom de « SeaSpider ». Ce système, qui est à l'étude depuis près de 15 ans, promet d'être un changement de paradigme en offrant la possibilité d'intercepter des torpilles avec des torpilles. Cependant, le développement est complexe et le projet n'est toujours pas prêt à être déployé.
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Le principe de fonctionnement de SeaSpider
Le SeaSpider, développé par Atlas Elektronik, est conçu pour être lancé depuis des navires de surface et intercepter les torpilles ennemies en calculant leur trajectoire pour une neutralisation en vol. Ce système utilise des données combinées de capteurs sur le navire porteur et la torpille intercepteur pour effectuer ses calculs.
Défis techniques et retards
Malgré son potentiel, le SeaSpider n'a pas encore été adopté par les marines. Plusieurs essais ont été réalisés, mais les résultats n'ont pas suffi à convaincre les décideurs. Le ministère de la Défense des Pays-Bas a reporté à plusieurs reprises le début d'un programme d'achat formel, et d'autres pays potentiels clients, comme le Canada, n'ont pas inclus cette capacité dans leurs technologies de flotte future.
Implications stratégiques et coûts associés
La technologie SeaSpider s'inscrit dans le cadre d'un programme de l'Union européenne sous l'égide de la PESCO (Coopération Structurée Permanente). Les budgets envisagés pour développer pleinement cette capacité se situent entre 250 millions et 1 milliard d'euros, sans compter les coûts supplémentaires pour affiner la détection des torpilles, estimés entre 50 et 100 millions d'euros.
Perspectives et futur du programme
Si le programme parvient à maturité, il pourrait coïncider avec les plans de la marine néerlandaise de déployer de nouvelles frégates de lutte anti-sous-marine d'ici 2029. Les experts prévoient que le système SeaSpider pourrait être prêt pour la production d'ici la fin de la décennie, avec un prototype attendu en 2028.
L'intérêt international croissant
Outre l'Allemagne et les Pays-Bas, d'autres nations européennes telles que la Suède, la Pologne, le Portugal, l'Italie et l'Espagne ont exprimé leur intérêt pour cette technologie. Ce large éventail d'intérêt démontre l'importance stratégique de la capacité à se défendre contre les menaces sous-marines de plus en plus sophistiquées.
Cet article explore le développement innovant de torpilles anti-torpilles par des pays européens, dirigé par l'Allemagne et les Pays-Bas. Ce système de défense, encore en phase de développement, promet de révolutionner la protection des navires contre les menaces sous-marines. Malgré les défis techniques et les retards, l'intérêt pour cette technologie continue de croître, soulignant son potentiel stratégique pour la sécurité maritime européenne.
Source : SeaSpider
Visuel réalisé à l'aide de Canva à des fins de représentation.
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