Huawei dévoile une puce IA pour détrôner Nvidia : la riposte chinoise s'accélère face à l'embargo américain.
Depuis que les États-Unis ont interdit l'exportation de certaines puces Nvidia vers la Chine, les ingénieurs chinois n'ont pas chômé, c'est le moins que l'on puisse dire ! Huawei vient d'annoncer le lancement prochain de l'Ascend 910D, son processeur d'intelligence artificielle le plus ambitieux à ce jour et semble capable de renverser le rapport de force entre la Chine et les Etats-Unis sur les puces IA ce qui nous amène à cette question : Et si cet embargo était la pire décision de l'histoire des Etats-Unis ?
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L'Ascend 910D, de Huawei : une réponse directe à l'embargo américain
Destinée à remplacer les puces haut de gamme américaines dans les data centers chinois, cette nouveauté confirme une tendance lourde : la course à l'indépendance technologique est plus effrénée que jamais.
Une arrivée imminente sur le marché
Selon les informations révélées par Huawei, les premières unités de l'Ascend 910D seront livrées d'ici fin mai.
Le constructeur affirme sans détour que cette nouvelle puce surpasse même le célèbre H100 de Nvidia, ce bijou interdit à l'exportation depuis 2022. Si les essais techniques s'avèrent concluants, plusieurs entreprises chinoises pourraient rapidement déployer le 910D pour leurs besoins en intelligence artificielle.
En parallèle, le modèle précédent Ascend 910C sera commercialisé dès le mois prochain pour des clients chinois désireux de booster leurs systèmes sans dépendre des technologies américaines.
Une évolution fulgurante en six ans
Petit retour en arrière : lors du lancement de la toute première puce Ascend 910 en 2019, Huawei proposait 256 TeraFLOPS en performance FP16, ce qui était déjà impressionnant à l'époque.
Aujourd'hui, en 2025, le modèle 910C atteint environ 60 % des performances d'inférence du H100 de Nvidia, selon des évaluations indépendantes.
Il est difficile d'ignorer que cette progression rapide n'est pas anodine : l'isolement technologique imposé par les États-Unis a clairement dopé l'innovation locale.
Le saut du 910 vers le 910D est l'un des cycles de développement les plus courts jamais observés dans l'industrie des puces IA.
Le duel Huawei-Nvidia : une rivalité intense
Depuis plusieurs années, les entreprises chinoises tentaient de rattraper leur retard face à la domination mondiale de Nvidia sur les processeurs d'intelligence artificielle.
Les restrictions américaines, notamment l'interdiction du B200 et du H100, visaient à limiter l'usage militaire de ces technologies par Pékin. Mais Huawei a réussi à contourner une partie des sanctions en accélérant son propre développement interne.
Un exemple marquant de cette résilience : le lancement du smartphone Mate 60 en 2023, équipé d'un processeur chinois lors de la visite officielle de la secrétaire américaine au commerce. Une démonstration de savoir-faire qui a pris Washington de court.
L'architecture Ascend : un modèle stratégique
Huawei n'a pas simplement copié les recettes existantes. Dès 2018, l'entreprise a choisi une approche différenciée : une puce Ascend 910 pour les centres de données exigeant puissance maximale, et une Ascend 310 plus sobre pour les appareils en périphérie du réseau.
Cette stratégie rejoint une tendance mondiale : séparer les processeurs dédiés à l'entraînement des modèles IA, très gourmands, des puces optimisées pour l'inférence, qui exigent surtout rapidité et faible consommation énergétique.
Huawei anticipe ainsi la montée des besoins spécifiques dans l'intelligence artificielle, des voitures autonomes aux applications médicales.
Et après ?
Avec l'Ascend 910D, Huawei veut prouver que la Chine n'est plus dépendante des géants américains pour ses projets d'IA à grande échelle.
Il reste à voir si cette puce tiendra toutes ses promesses en production réelle. Mais une chose est claire : l'ère où les États-Unis détenaient seuls les clés de la puissance de calcul IA est en train de s'effriter.
Les prochains mois seront décisifs pour évaluer si Huawei peut réellement combler l'écart avec Nvidia… ou même, pourquoi pas, prendre une longueur d'avance ?
Les plus puissantes puces IA en 2025
| Puce IA | Fabricant | Technologie de gravure | Performances clés | Commentaires principaux |
| 2nm Chip | TSMC (Taiwan) | 2 nanomètres | 10-15 % plus rapide que la génération 3nm, densité de transistors accrue de 15 % | Puce la plus avancée au monde, améliore efficacité énergétique et puissance de calcul, base pour GPU IA de Nvidia, Intel, Apple |
| Ascend 910C | Huawei (Chine) | Non précisé | Performances proches des Nvidia H100 pour inférence, environ 60 % de la puissance H100 en inférence | Conçue pour rivaliser avec Nvidia malgré sanctions, production controversée, forte avancée chinoise en IA |
| H100 | Nvidia (USA) | 4 nm (estimé) | Référence mondiale en entraînement IA, très haute puissance de calcul | Leader incontesté en IA, cible des restrictions américaines, base de nombreux supercalculateurs IA |
| WSE-3 (Wafer Scale Engine) | Cerebras (USA) | Non précisé | Jusqu'à 15 fois plus rapide en inférence qu'un GPU Nvidia H200 | Puce gigantesque occupant un wafer entier, conçue pour accélérer l'IA à très grande échelle, usage limité à certains centres |
| Spire / Telum II | IBM (USA) | Non précisé | Excellente pour détection de fraudes en temps réel, puce d'inférence spécialisée | Intégrée dans mainframes IBM, forte optimisation énergétique prévue avec évolution NorthPole |
Source : https://www.wsj.com/tech/chinas-huawei-develops-new-ai-chip-seeking-to-match-nvidia-8166f606
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