Nouveau coup dur pour l’industrie des semi-conducteurs chinoise, Les États-Unis Imposent des contrôles à l’exportation draconiens.
Les États-Unis viennent de voter de nouvelles restrictions d’exportation visant à entraver le développement de l’industrie chinoise des semi-conducteurs avancés et ses applications en intelligence artificielle à usage militaire. Cette mesure vise à limiter l’accès de la Chine aux outils clés de fabrication de puces, affectant tant les entreprises américaines que les fabricants étrangers utilisant des technologies américaines.
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Impact des nouvelles réglementations sur les semi-conducteurs pour la Chine
Les nouvelles restrictions empêchent l’exportation vers la Chine de la mémoire à haute bande passante (HBM), un composant essentiel des puces d’IA. Ces mesures, décrites par la secrétaire au Commerce Gina Raimondo comme les « contrôles les plus forts jamais mis en œuvre », visent à réduire significativement la capacité de la Chine à fabriquer les semi-conducteurs les plus avancés, utilisés notamment dans la modernisation militaire.
Extension de la liste noire
Le Département du Commerce des États-Unis ajoutera également 140 entités chinoises à la « liste d’entités », une sorte de liste noire exigeant des licences d’exportation presque impossibles à obtenir pour les entreprises américaines et internationales. Parmi les cibles figurent des fabricants de puces renommés tels que Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC) et Huawei, ainsi que des entreprises chinoises produisant des équipements pour la fabrication de semi-conducteurs.
Effets des règles d’exportation
Les règles restreignent l’exportation de 24 types d’outils de fabrication de puces qui n’étaient pas ciblés auparavant. Pour renforcer leur efficacité, les États-Unis appliqueront souvent une mesure extraterritoriale appelée la règle du produit direct étranger (FDPR), qui affectera les entreprises non américaines possédant des composants américains dans leurs outils.
Exemptions et coopération internationale
Une exemption FDPR a été accordée au Japon et à certains alliés européens, y compris les Pays-Bas, après qu’ils aient accepté d’appliquer leurs propres restrictions à l’exportation. La Corée du Sud n’a pas encore obtenu d’exemption, mais pourrait le faire ultérieurement.
Débats et critiques Internes
Les mesures ont suscité un débat intense au sein de l’administration américaine sur la manière de gérer Huawei, avec des discussions sur l’opportunité de placer davantage d’installations de production de puces de Huawei sur la liste noire. De plus, des questions ont été soulevées quant à la décision de ne pas ajouter CXMT, un producteur chinois de HBM, à la liste des entités.
Perspectives et contradictions
Les nouvelles réglementations introduisent des contradictions, notamment en étendant la portée de la FDPR pour couvrir presque tous les outils de fabrication de puces dans le monde, tout en ne couvrant que certaines entreprises affiliées à Huawei et SMIC. Cette approche soulève des questions sur l’efficacité globale des contrôles, particulièrement en ce qui concerne la vente continue d’équipements à CXMT, l’un des producteurs de HBM les plus probables en Chine.
Cet article explore les implications profondes des nouvelles restrictions d’exportation imposées par les États-Unis sur l’industrie des semi-conducteurs en Chine. En ciblant des aspects critiques de la fabrication et de la technologie des semi-conducteurs, ces mesures visent à limiter les progrès technologiques et militaires de la Chine, tout en posant des défis significatifs pour les entreprises globales dans ce secteur hautement stratégique.
Source : Financial Times
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