
Après des tests poussés sur un véhicule capturé, Moscou reconnaît que le M2 Bradley américain est supérieur à son propre véhicule de combat BMP-3 dans presque tous les domaines.
Ce revirement surprenant vient bouleverser les certitudes d'un Kremlin jusque-là très confiant dans ses véhicules blindés. Le M2 Bradley, longtemps critiqué, est aujourd'hui encensé par ceux qui le combattaient. Tests à l'appui, les experts russes détaillent point par point les lacunes du BMP-3. Un désaveu militaire et industriel qui expose l'avance américaine sur le plan technologique.
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Protection largement insuffisante sur le modèle russe
D'après les tests réalisés par le 38e Institut de recherche de l'armée russe, le BMP-3 affiche de graves lacunes en résistance face aux menaces modernes. À l'inverse, le M2 Bradley est capable d'encaisser des tirs de missiles antichars ou l'explosion de deux mines sans mettre en danger l'équipage. Cette résilience a été confirmée sur le terrain en Ukraine, où les soldats témoignent de leur survie grâce à la solidité du blindé américain.
Comparatif de protection :
Paramètre évalué | M2 Bradley | BMP-3 |
Résistance aux mines | Excellente | Faible |
Blindage frontal | Renforcé | Insuffisant |
Capacité à encaisser un missile | Oui | Non |
Protection de l'équipage | Maximale | Limitée |
Les experts russes proposent désormais d'ajouter des plaques blindées supplémentaires sur le BMP-3, notamment à l'avant, ainsi que de renforcer le poste de commandement avec du verre blindé.
Armement principal jugé dépassé par Moscou
Sur le plan de l'armement, la Russie reconnaît que la précision du canon américain de 25 mm surpasse celui du BMP-3, qui utilise un canon de 30 mm couplé à un 100 mm. Le Bradley affiche une efficacité deux fois supérieure en pénétration de blindage et en précision de tir. Même si le BMP-3 dispose de plus de munitions, cela ne compense pas son manque de puissance réelle. Les ingénieurs russes évoquent la nécessité de concevoir un nouveau canon autonome de 30 mm inspiré des systèmes occidentaux, avec des munitions perforantes à flèche.

Failles majeures en ergonomie et maintenance
Le confort d'utilisation et la maintenance du Bradley sont aussi mis en avant. L'engin américain permet un passage aisé entre les compartiments, un accès rapide aux équipements, et surtout une rampe de descente arrière — un détail qui facilite les évacuations sous pression. Le BMP-3 souffre, lui, d'un agencement plus archaïque.
Du point de vue logistique, les techniciens russes reconnaissent la supériorité de la modularité et de l'entretien facilité du modèle américain. Cela confère aux troupes une rapidité d'intervention cruciale en cas de panne ou de dégât.
Des défauts structurels avoués sans détour
Les experts russes ne se contentent pas de souligner les forces du M2 Bradley. Ils dressent également un bilan sévère du BMP-3, notamment sur son manque d'adaptation aux conflits modernes. Ses systèmes de vision, ses matériaux, son agencement et ses solutions défensives ne répondent plus aux standards occidentaux. La Russie envisage donc d'intégrerdes solutions occidentales dans ses futurs projets.
Axes de modernisation envisagés :
- Canon de nouvelle génération (30 mm)
- Blindage frontal supplémentaire
- Lancements de missiles antichars intégrés
- Verre blindé pour les postes de commande
- Inspiration de l'ergonomie du Bradley

Un domaine où la Russie conserve l'avantage
Il subsiste cependant trois atouts majeurs du BMP-3 par rapport au blindé américain :
- Mobilité sur terrains accidentés.
- Capacité de franchissement par nage sans préparation.
- Vitesse dynamique plus élevée.
Le BMP-3 peut traverser un cours d'eau sans aide extérieure, contrairement au Bradley qui nécessite des ajustements logistiques. C'est un avantage tactique indéniable pour des opérations rapides en zones humides ou marécageuses.
Ce que révèle l'aveu russe sur l'état de ses forces
Le fait que la Russie rende publique une auto-critique aussi poussée est en soi un événement rare. Cela révèle non seulement la reconnaissance de la supériorité militaire occidentale, mais aussi une forme de désespoir technologique. En admettant vouloir copier les technologies américaines, Moscou dévoile son retard croissant et la pression qu'elle subit sur le terrain.
Cet aveu indirect pourrait aussi être une stratégie pour pousser ses industries à accélérer les modernisations, avec des objectifs réalistes et inspirés des standards de l'OTAN.
Vers une nouvelle génération de blindés russes ?
Le BMP-3, bien qu'encore produit, semble condamné à être remplacé. La Russie pourrait miser sur un successeur plus proche du Bradley, avec une meilleure protection, une autonomie augmentée et une architecture numériquemodernisée. Ce futur modèle devra aussi intégrer des capacités de guerre électronique et de communication chiffrée, afin de rivaliser avec les IFV de sixième génération à venir.
Caractéristiques attendues du successeur :
- Canon perforant de nouvelle génération
- Blindage modulaire et évolutif
- Communications cryptées inter-véhicules
- Systèmes d'autodéfense contre les drones
- Plateforme numérique commune à l'armée
Source : Defense Express
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