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La France va investir 300 millions d’euros par an pour le plus grand supercalculateur d’Europe mais le choix du prestataire fait polémique

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La France va investir 300 millions d'euros par an pour avoir le plus grand supercalculateur d'Europe mais le choix du prestataire fait polémique
La France va investir 300 millions d'euros par an pour avoir le plus grand supercalculateur d'Europe mais le choix du prestataire fait polémique

HP et Orange décrochent un de supercalculateur pour l'armée française, surpassant Atos.

Le ministère des Armées a opté pour une alliance technologique américano-française, confiant à Hewlett-Packard et Orange le soin de développer un supercalculateur destiné à son agence d'intelligence artificielle, préférant cette coalition au géant français de l'informatique, Atos.

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L'annonce du ministère des Armées marque un tournant stratégique décisif en faveur de l'intégration avancée de l'intelligence artificielle dans les équipements militaires français. Ce supercalculateur ultra-performant, qui devrait être pleinement opérationnel d'ici fin 2025, équipera l'Agence ministérielle de l'intelligence artificielle de défense (Amiad). Créée en mars, cette agence bénéficie d'un budget conséquent de 300 millions d'euros par an, soulignant l'importance capitale que le gouvernement accorde au développement des technologies d'IA au sein des forces armées. Ce projet ambitieux vise à catalyser les innovations en matière d'IA, essentielles pour maintenir et renforcer la compétitivité et l'efficacité des opérations militaires françaises dans un contexte global de plus en plus dominé par les avancées technologiques rapides.

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Sécurité et souveraineté des données

La souveraineté et la sécurité des données sont au cœur des préoccupations du ministère des Armées, qui stipule que le supercalculateur traitera des données hautement confidentielles de manière isolée, sans connexion à internet. Cette démarche vise à prévenir toute intrusion ou fuite de données sensibles, un aspect critique étant donné les récentes escalades dans les cyberattaques mondiales. La maintenance de ce système sera exclusivement réalisée par des citoyens français, spécialement habilités au secret de la défense nationale, garantissant ainsi une chaîne de sécurité totalement contrôlée et hermétique. Cette initiative reflète une volonté ferme de préserver l'intégrité et la confidentialité des opérations militaires et des innovations technologiques développées au sein du pays.

Les raisons d'un choix controversé

Le choix de s'allier avec Hewlett-Packard et Orange plutôt qu'avec le groupe Atos a suscité une vive réaction au sein de l'industrie et parmi les observateurs de la politique de défense, certains y voyant une faille potentielle dans la quête de souveraineté technologique de la France. Toutefois, le ministère des Armées a clarifié que la décision était fondée sur des critères stricts de performance, de coût, de délais de livraison et de compétences techniques proposées. Lors de l'évaluation des propositions, l'offre de HP et Orange s'est distinguée par son excellence et sa conformité avec les exigences spécifiques du ministère, malgré la robustesse habituelle des propositions d'Atos. Ce choix stratégique, bien que difficile, a été guidé par l'impératif de disposer de la meilleure technologie disponible pour répondre aux défis futurs.

L'impact sur Atos et la réponse du ministère

La décision de ne pas attribuer ce contrat à Atos, malgré son statut de pilier technologique français, a été prise dans un contexte de restructuration interne du groupe et de son recentrage sur certaines activités technologiques. Le ministère a exprimé son désir de voir Atos accroître rapidement ses compétences en supercalculateurs pour pouvoir répondre à de futures demandes et soutenir l'indépendance technologique de la France. Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, a insisté sur le fait que cette décision ne traduit pas une défiance envers Atos, mais plutôt une motivation pour pousser l'entreprise à se surpasser dans ce domaine stratégique.

Vers une politique industrielle renforcée

Le ministère des Armées envisage de développer une politique industrielle axée autour des supercalculateurs dédiés à l'IA pour la défense. Ce plan, annoncé comme un pilier de la stratégie de long terme, vise à structurer une industrie capable de répondre de manière autonome aux besoins futurs de la défense française en matière de calcul haute performance. Cette initiative est essentielle pour préserver la compétitivité de la France sur la scène internationale, dans un domaine où les enjeux de souveraineté et d'indépendance sont cruciaux.

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Cet article détaille la décision du ministère des Armées de confier à Hewlett-Packard et Orange la mission de fournir un supercalculateur pour l'agence Amiad, illustrant les efforts de la France pour intégrer l'intelligence artificielle de pointe dans ses capacités de défense tout en naviguant dans les eaux complexes de la souveraineté technologique et de la compétitivité internationale.

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