
Les nations membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont actuellement en pleines tractations afin de façonner un nouveau système d’échange interne basé sur l’or. De quoi faire vaciller l’hégémonie du dollar US au sein des marchés internationaux.
Comme le souligne le site Investing, les spéculations vont bon train quant à l’annonce potentielle d’une dédollarisation significative lors du sommet de l’année prochaine. La Russie prendra en effet la tête des BRICS le 1er janvier 2024, ce qui coïnciderait avec la mise en place d’un potentiel système de règlement en or entre les pays membres.
Sollicité par le média, Patrick Barron de l’Institut Mises, un groupe d’études économiques autrichien, estime qu’un retour de l’or dans le système d’échange révélera l’erreur fondamentale de l’économie keynésienne, qui privilégie la demande globale par rapport à la production, seul véritable moyen de satisfaire la demande. Il suggère que l’importance accordée par Keynes à la « demande globale » par rapport à la production est une idée qui a trouvé grâce aux yeux des hommes politiques, car elle leur permettait de dépenser librement de l’argent créé par les banques centrales. L’avantage politique réside dans le fait qu’aucune nation ne peut manipuler ou contrôler le système basé sur l’or pour en tirer un profit déloyal.
Les BRICS ne manquent pas de candidats
Si la guerre en Ukraine marque une véritable scission sur l’échiquier géopolitique, les BRICS – qui promeuvent une reconnaissance de la multipolarité des équilibres économiques et politiques mondiaux, en rupture avec les organisations héritées de l’après Seconde guerre mondiale – séduisent de plus en plus de nations.
Comme le révèle L’Agence Ecofin, treize pays ont d’ores et déjà déposé des demandes d’adhésion à ce bloc. Dans les faits, l’Iran et l’Arabie saoudite figurent parmi les Etats qui ont officiellement franchi le cap. D’autres ont également exprimé le même intérêt. Il s’agit de l’Argentine, des Emirats arabes unis, de l’Algérie, de l’Egypte, du Bahreïn et de l’Indonésie, ainsi que deux nations d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest dont l’identité n’a pas encore fuité.
Pour autant, cette liste pourrait s’allonger à l’avenir. C’est par exemple le cas du Kazakhstan mais aussi du Pakistan où le premier cargo de pétrole russe acheté à prix réduit est arrivé à Karachi dimanche 11 juin.