Petro Porochenko n’en démord pas, la justice devra être rendue dans le crash du Boeing MH17 détruit par les forces russes sur le sol ukrainien l’année dernière. Cependant, Moscou bloque une résolution de l’ONU destinée à mettre en place un tribunal spécial chargé d’enquêter sur cette tragédie.
La résolution a été soutenue par les À‰tats-Unis, la France ou encore la Grande-Bretagne qui accusent les rebelles séparatistes pro-russes d’avoir délibérément abattu l’avion par l’intermédiaire d’un missile (BUK surface air) fourni par Moscou ; des faits que la Russie nie en bloc. La Russie a exercé son droit de véto alors que onze des quinze membres du conseil de sécurité de l’ONU se sont prononcés en faveur de la résolution. Le président ukrainien a affiché son désir via Facebook de « ne pas baisser les bras, malgré une situation un peu fataliste. Il est de notre devoir de persévérer en l’honneur des victimes ainsi que leur famille. »
Plusieurs puissances occidentales ont fustigé le véto russe en précisant que rien n’empêcherait de faire la lumière sur cette affaire. C’est le cas de l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power : « Les Etats-Unis sont fermement convaincus que les auteurs de ce crime innommable ne peuvent pas rester impunis. » Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Pavlo Klimkin, est allé encore plus loin en accusant frontalement la Russie : « Ce tribunal est la vérité. Si vous en avez peur, vous êtes certainement du mauvais côté de la barrière. »
Un rapport préliminaire publié aux Pays-Bas l’année dernière a précisé que l’avion n’avait pas fait l’objet de problèmes techniques, mais avait été frappé de plein fouet. Les experts mettent en cause un tir de missile.