Pékin souhaite passer un cap dans sa communication à l’international avec le lancement prochain de « La Voix de la Chine », un super-média d’Etat. Ce dernier est chargé de lutter contre « la propagande antichinoise » à l’étranger.
Le Parti communiste procédera pour cela à la fusion de Radio Chine Internationale et de la Radio nationale chinoise avec CCTV, le réseau télévisuel principal du pays. Sans surprise, cette structure à l’appétit féroce sera gérée par le Département central de la propagande et engendrera « un rouleau compresseur capable d’écraser toute voix discordante », souligne RFI.
Pour autant, au regard du communiqué publié par l’agence de presse, Chine Nouvelle, le qualificatif utilisé par le média français n’a rien d’usurpé : « Les 14 000 employés de « La Voix de la Chine » doivent être les porte-paroles du Parti communiste. Leur mission : promouvoir les théories, principes et politiques du parti, forger et améliorer l’opinion publique et diffuser des informations positives sur la Chine », peut-on ainsi lire.
Une force de frappe impressionnante
Sur un plan structurel, la force de frappe de cette nouvelle entité médiatique affiche également des standards très intéressants puisque « Radio Chine Internationale diffuse déjà ses programmes dans 65 langues. La CCTV avec ses 50 chaînes entretient, quant à elle 70 bureaux à l’étranger – avec une grande présence à Washington et à Nairobi ». Son aura planétaire devrait donc trouver un écho certain.
Pour rappel, « La Voix de la Chine » est directement inspirée de « Voice of America », née à la fin de la seconde guerre mondiale afin de façonner l’aura US à l’étranger.
Source : RFI