
Soixante-trois députés israéliens sur cent vingt ont accordé, jeudi 29 décembre, leur confiance au nouveau gouvernement de Benyamin Netanyahou. De son côté, l’Autorité palestinienne (AP) a appelé à un boycott international de cette nouvelle formation en raison de son programme de droite dure.
Après avoir été chassé du pouvoir en juin 2021 par une coalition hétéroclite, B. Netanyahou avait promis un retour aux affaires en s’alliant à l’extrême droite. C’est désormais chose faite avec ce gouvernement qui n’est autre que le plus à droite de l’histoire du pays, relaie Le Monde.
Ce dernier souhaite en effet étendre le contrôle d’Israël sur la Cisjordanie, que les Palestiniens revendiquent pour un futur État. Le média souligne parallèlement que le chef du Likoud reste sous le coup de plusieurs inculpations pour corruption.
« Une menace existentielle pour le peuple palestinien »
De son côté, l’AP considère que cette formation représente « une menace existentielle pour son peuple » et exhorte la communauté internationale à la délégitimer.
« L’État de Palestine rejette les lignes directrices annexionnistes, violentes, racistes et incitant au nettoyage ethnique du nouveau gouvernement israélien. Et considère cet agenda comme une menace existentielle pour le peuple palestinien et ses droits inaliénables et inviolables », a ainsi martelé jeudi soir le ministère palestinien des Affaires étrangères.
« Un gouvernement engagé dans la perpétration de crimes internationaux »
L’AP a également poussé l’échiquier politique mondial « à assumer ses responsabilités et à rejeter toute transaction avec un gouvernement engagé dans la perpétration de crimes internationaux, notamment l’annexion, la colonisation, la dépossession, la persécution politique et la discrimination raciale ».
Selon The Times of Israël, qui relaie ce communiqué, l’AP appelle enfin « le Conseil de sécurité des Nations unies à assurer la protection du peuple palestinien contre cette campagne israélienne ».