Publication: 30/06/2018
L’indépendance de l’Érythrée, obtenue en 1993, a créé des remous géopolitiques regrettables, c’est un fait, puisqu’elle a privé Addis-Abeba d’un accès direct à la Mer Rouge. Fatalement, cette perte économique nourrit depuis des tensions sanglantes entre les deux camps. Toutefois, la récente arrivée au pouvoir du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, serait sur le point de redistribuer les cartes dans cet épineux dossier.
Ce dernier souhaite en effet que les deux gouvernements mettent fin aux tensions militaires qui animent la problématique de la démarcation frontalière depuis plus de 20 ans. Une réconciliation qui passe avant tout par la mise en oeuvre rapide de l’accord de paix d’Alger, signé en 2000 et chapeauté par les Nations unies.
Ce projet est d’ailleurs en bonne voie car une délégation érythréenne – composée notamment du ministre des Affaires étrangères, Osman Saleh, et du conseiller spécial du président Afeworki – a conclu jeudi 28 juin une visite historique, et surtout constructive, de trois jours dans la capitale éthiopienne.
1998-2000 : une période macabre
Pour rappel, la période 1998-2000 a débouché sur un véritable drame fratricide. Pas moins de 80 000 personnes ont ainsi fait les frais de cette divergence frontalière.
Mais ce n’est pas tout, l’Éthiopie et l’Érythrée positionnent depuis le début du siècle de nombreux soldats le long de leur frontière respective qui s’étend sur 1000 kilomètres. Cette « guerre froide » a d’ailleurs menacé d’exploser à nouveau en 2016, laissant craindre de nombreux massacres.
Dans la même catégorie
Pékin étudie la possibilité de restreindre ses exportations de terres rares, faisant planer la menace d’une pénurie mondiale de ces... Voir l'article
Dépendante des cours du pétrole, dont elle est l’un des premiers producteurs du globe, l’Arabie saoudite diversifie ses sources d’investissements... Voir l'article
Le vaisseau Tianwen-1 vient de réussir sa mise en orbite autour de Mars. Le rêve chinois – devenir une puissance... Voir l'article
Selon un décompte établi le 12 février, la Sierra Leone comptabilise 3823 cas, dont 79 décès. “Comparé à d’autres contextes... Voir l'article