L’affaire « Dewayne Johnson » donne décidément des sueurs froides à la direction du géant de l’agrochimie, Bayer. Et cela, pour plusieurs raisons.
Ce jardinier américain de 46 ans a en effet obtenu un coup de pouce de 289 millions de dollars début août par un tribunal californien… A l’issue d’une épineuse bataille judiciaire remportée contre le groupe Monsanto, racheté récemment par Bayer. Une décision reposant sur le « lien probable » rattachant son cancer en phase terminale… Et le round-up, produit phare de Monsanto, contenant notamment le célèbre glyphosate.
Pire, plus de 5000 procédures équivalentes sont encore en cours d’instruction outre-Atlantique. En conséquence, si l’affaire « Dewayne Johnson » faisait définitivement jurisprudence (Bayer ayant interjeté appel), le mastodonte allemande pourrait rapidement voir rouge d’un point de vue pécuniaire.
Une spirale boursière vertiginieuse
Mais ce n’est pas tout, car les investisseurs prennent également très au sérieux cette dangereuse incertitude, comparable à une Épée de Damoclès. Ainsi, le titre Bayer a perdu pas moins de 10% sur la place boursière mi-août. Un chiffre très incommodant, vous en conviendrez.
Pour rappel, le 27 novembre 2017, la Commission européenne a proposé de renouveler l’approbation du glyphosate pour une période de cinq ans. Au total, 18 pays se sont finalement prononcés en faveur de l’extension de la licence de l’herbicide, y compris l’Espagne. Tandis que neuf pays s’y sont opposés alors que seul Portugal s’est abstenu, relève le site Euractiv.
Sources : Euractiv et La Bourse au Quotidien