
Paris et Moscou ont décidé de coordonner leurs frappes en Syrie, mais le rôle du régime syrien dans la résolution du conflit reste encore flou. « Bachar el-Assad ne peut pas être l’avenir de son peuple », maintient toutefois le ministre des Affaires étrangères français.
Cependant, l’objectif principal de la coalition, Raqqa, le bastion de l’Etat Islamique pourrait amener la coalition à collaborer avec el-Assad précise-t-il : « Il y a deux séries de mesures à mettre en place : les bombardements, (…) et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui doivent être des forces de l’Armée syrienne libre [opposition], des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également, bien sûr. »
Cette hypothèse prend d’autant plus de poids que les relations diplomatiques entre Moscou et Ankara sont volcaniques après la destruction d’un bombardier russe par les forces turques. Ce n’est pas un secret, la Russie souhaite qu’un accord soit trouvé au plus vite entre la coalition internationale et l’armée de Bachar el-Assad pour coordonner leur campagne. Pour l’instant, cette option est toujours proscrite par les Etats-Unis, mais pour combien de temps ?
Autre point et pas des moindres, « la France transmettra à Vladimir Poutine une carte des forces qui ne sont pas terroristes et qui combattent Daech » (…) Il s’est engagé, dès lors que nous lui fournissons cette carte, à ne pas les bombarder, c’est très important », a souligné L.Fabius.
Source : Le Monde