La base militaire française située à l’entrée du golfe d’Aden va limiter ses effectifs à 1350 hommes. Cette décision entre dans le cadre de la réorganisation du dispositif hexagonal en Afrique.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, a prononcé un discours rassurant devant les forces françaises présentes à Djibouti. Bien que l’effectif total soit divisé par trois d’ici l’été 2017, « le pays restera la principale base de forces prépositionnées sur le continent africain par sa taille et ses moyens. » Une réduction à 950 soldats avait été envisagée initialement, avant un réajustement. La position stratégique du pays proche de l’Océan Indien, la mer Rouge, l’Afrique de l’Est et le Golfe arabo-persique ne pouvait être négligée par les autorités françaises. « Les menaces d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA) au Yémen et des shebab en Somalie sont prises très au sérieux » a précisé le ministre. La France voit en Djibouti, « un îlot de stabilité au cœur d’une zone particulièrement agitée » a-t-il ajouté.
Les À‰tats-Unis (4000 hommes) et le Japon sont également basés dans cette ex-colonie française afin de lutter efficacement contre la piraterie très active dans le golfe d’Aden et le développement du terrorisme dans la région. La Chine a entamé des pourparlers avec les autorités locales afin de s’y implanter également.
Grâce à la position idéale de Djibouti, la France a pu rapidement intervenir en Centrafrique l’année dernière et au Moyen-Orient, où un escadron de chasse a été déployé pendant huit mois en Irak afin de lutter contre Daesh.
Source : La Croix