L’ex-haut diplomate libyen, Bachir Saleh, proche de Mouammar Kadhafi et suspecté d’être intervenu dans le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a été blessé par balle hier à Johannesburg où il réside désormais. Les motifs de l’agression n’ont pas encore filtré.
Si le pronostic vital de l’homme, connu également sous le nom de « Bashir Al Shrkawi », n’est pas engagé, ce fait divers interpelle néanmoins. B. Saleh est en effet suspecté par la justice française d’avoir joué un rôle dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Et cela, sur la base d’accusations formulées par l’intermédiaire de Ziad Takieddine et d’ex-dignitaires libyens, relaie Le Point.
Si l’intéressé a toujours rejeté en bloc les accusations en provenance de Paris, de lourds soupçons pèsent toutefois sur sa personne. En atteste le mandat international dont il fait l’objet depuis plusieurs années dans l’Hexagone.
Exfiltré de la France par un fidèle de N. Sarkozy
Ce dernier aurait en effet bénéficié de l’aide présumée de l’homme d’affaires franco-algérien, Alexandre Djouhri, fidèle de N. Sarkozy, afin d’être exfiltré de la France via le Niger en 2012, quelque mois seulement après la mort de M. Kadhafi. Le but étant d’échapper à la justice.
Mais ce n’est pas tout, poursuit le média, « les juges s’interrogent également sur la vente suspecte en 2009 pour 10 millions d’euros d’une villa située à Mougins à un fonds libyen géré par Bachir Saleh. Ils soupçonnent (ainsi) A. Djouhri d’être le véritable propriétaire et vendeur de ce bien et de s’être entendu avec M. Saleh pour fixer un prix d’achat très surévalué ».
Pour rappel, Djouhri a été à son tour arrêté en janvier dernier à Londres. Il attend désormais une audience d’extradition vers la France.
Source : Le Point