Depuis la mort de Mao Tsé-toung, en 1976, un président chinois ne pouvait effectuer que deux mandats de cinq années, soit une durée maximale d’une décennie au sommet de l’Etat. Néanmoins, Xi Jinping a supprimé ces restrictions en 2018. Ce dernier va donc enchaîner un troisième mandat successif en mars prochain.
Le Parti communiste chinois (PCC) a entériné cette décision, dimanche 23 octobre, à l’occasion de son vingtième congrès. Xi Jinping renforce de facto son leadership à la tête du géant asiatique. Et cela, en s’entourant d’un groupe de sept hommes de confiance issus du Bureau politique du Comité central du PCC.
Quant au futur Premier ministre, il s’agira de Li Qiang, ex-secrétaire général du Parti communiste à Shanghai, connu pour avoir plongé la mégalopole dans un confinement irrespirable au printemps dernier.
Un culte de propagande agressif au bénéfice de Xi Jinping
Comme le révèle France TV Info, il est également important de noter que l’intéressé a pris les devants dans ce dossier en promouvant sa pensée pour qu’elle soit largement institutionnalisée au sein des states politiques et sociétales. En novembre 2021, le PCC a en effet adopté un texte dithyrambique sur ses 100 ans d’histoire, élevant ainsi Xi Jinping au rang des icônes les plus importantes de l’histoire du régime.
Sans surprise, les manuels scolaires font les frais de cette propagande, tout comme l’ensemble de la population qui a accès, depuis 2019, à une application smartphone cultivant le culte du président chinois. Baptisée « Etudier Xi, rendre le pays plus fort », celle-ci impose quasiment à la population « d’étudier la pensée de Xi Jinping, de suivre l’actualité grâce à une sélection d’articles du journal officiel du PCC ou des vidéos de la télévision d’Etat ». Sachant que « pour chaque article lu ou vidéo regardée, l’utilisateur gagne des points échangeables contre des cadeaux ».
