
Le pèlerinage n’avait plus connu une telle catastrophe depuis 25 ans. Le drame s’est produit sur le site de la lapidation symbolique de Satan, à Mina, près de la Mecque. Une bousculade a eu lieu entre deux foules extrêmement denses, l’une quittant l’une des stèles et l’autre essayant de la rejoindre.
Le bilan provisoire est lourd : 720 morts et 863 blessés. Le ministre de la Santé saoudien, Khaled al-Faleh, a attribué la bousculade au manque de discipline des pèlerins : « S’ils avaient suivi les instructions en respectant notamment les horaires (fixés par les responsables de la gestion des rites du Hajj), on aurait pu éviter ce genre d’accident. » Les autorités locales ont promis dans la foulée « une enquête rapide et transparente. » L’Iran, gravement touchée dans la tragédie (43 morts), a immédiatement remis en cause la compétence de Riyad qu’il juge responsable de manquements graves à la sécurité des pèlerins.
La zone est actuellement bouclée pour permettre aux 220 ambulances et hélicoptères de transporter les victimes vers les quatre hôpitaux réquisitionnés pour l’occasion.