Pollution atmosphérique : les enfants et adolescents très touchés en Europe

Pollution atmosphérique : les enfants et adolescents très touchés en Europe

1200 enfants et adolescents meurent chaque année sur le Vieux Continent en raison de la pollution de l’air, rapporte une étude publiée ce lundi par l’Agence européenne de l’environnement (AEE) qui ne prend pas compte des pays comme le Royaume-Uni ou encore l’Ukraine.

« Malgré des progrès au cours des années passées, le niveau de plusieurs des principaux polluants de l’air persiste à rester au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, notamment dans le centre et l’est de l’Europe, ainsi qu’en Italie », souligne ainsi la structure. Cette dernière précise que « même si la part des enfants et adolescents impactés par la pollution de l’air est relativement faible par rapport à l’ensemble de la population, (ceci) représentent une perte d’avenir potentiel ainsi qu’un fardeau significatif de maladies chroniques tant dans l’enfance que plus tard dans la vie ».

Le charbon, véritable épée de Damoclès

Plusieurs ONG multiplient en effet les signaux alarmants quant à l’activité de plus en plus destructrice des centrales à charbon européennes dont les répercussion sanitaires et humaines sont désastreuses. Un rapport s’intitulant « Le nuage noir de l’Europe : comment les pays utilisant du charbon rendent leurs voisins malades », souligne en effet l’impact de ces structures sur la santé. Les données utilisées sont en outre très importantes, puisque 257 centrales sur 280 ont font l’objet d’une étude en 2013.

Les dommages humains demeurent ainsi exponentiels, puisque le document (WWF, Climate Action Network, Heal et Sandbag) confirme que les effets du charbon ont entraîné quelques 22 900 morts prématurées, mais aussi des dizaines de milliers de cas de maladies cardiaques, bronchites ou encore cancers sur le continent. Mais ce n’est pas tout, « plus de la moitié des morts prématurées dans l’UE dues à l’hydrocarbure peuvent être attribuées à 30 centrales », poursuit le plaidoyer qui cible principalement les particules fines; ces dernières constituant « l’ingrédient le plus toxique de cette pollutionà hauteur de 83% (19 000 morts) ».

La France doublement impactée

Les impacts sanitaires sont parallèlement chiffrés entre 32,4 à 62,3 milliards d’euros par les ONG qui contestent dans la foulée « le mythe selon lequel le charbon est une source d’énergie bon marché. » Au rayon des pays les plus touchés par le phénomène apparaissent en premier lieu l’Allemagne (3630 morts prématurées au total) et l’Italie (1610). Suivent successivement la France (1380), la Grèce (1050) et la Hongrie (700).

Ironie du sort, l’Hexagone est doublement victime sur ce dossier puisque Paris « a peu de charbon dans son mix énergétique mais demeure lourdement impactée par les centrales de ses voisins. »

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