Le leader européen de l’industrie navale militaire souhaite se relancer après un exercice 2014 difficile (336 M€ de pertes nettes). La stratégie se tourne aujourd’hui vers un développement de ses activités à l’export.
Hervé Guillou, le président du constructeur, a annoncé la couleur. Avec des résultats en berne, DCNS entend renouer avec les bénéfices et atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici dix ans dont la moitié à l’international. « On veut accroître la présence pluri-domestique du groupe, renforcer son ancrage dans les zones où il est implanté et s’établir dans un certain nombre de pays prospects » précise-t-il. DNCS souhaite renforcer sa position au Brésil, en Malaisie et en Inde où il développe des partenariats d’avenir. L’objectif sera également de pérenniser des marchés tels que l’Arabie Saoudite et l’Egypte où l’implantation commerciale est solide (vente de la frégate multi missions Fremm).
Deux autres axes principaux ont été définis pour atteindre cet objectif : les investissements pour soutenir l’aura de la France à l’étranger et la diversification énergétique. Pour cela, l’entreprise souhaite développer son pôle R&D en privilégiant les énergies marines, hydroliennes et éoliennes promises à un grand avenir. H.Guillou précise que « le secteur des énergies marines devraient conditionner 15 à 20% du chiffre d’affaires de DNCS d’ici 2024. En ce qui concerne le secteur hydrolien, nous travaillons à la création de deux fermes expérimentales en France et au Canada. » L’éolien flottant est aussi un objectif fort du groupe : « Nous développons un système capable de générer 6 MW » conclut-il.
Source : Usine Nouvelle