
Dans une interview accordée à France Info, l’épouse du dessinateur Georges Wolinski fait part de son désarroi face à une gestion imprudente des autorités dans le dossier Charlie.
Comment une scène de guerre a-t-elle pu se produire, en France, dans les locaux d’un journal satirique ?
Cette question hante quotidiennement Maryse Wolinski depuis cette terrible tragédie. Si cette incompréhension est légitime, cette dernière soulève d’autres interrogations en évoquant « de nombreuses failles » dans le dispositif sécuritaire de la structure.
« Malgré les menaces, Charlie n’était pas assez protégé. Qui avait donc pris la décision d’alléger le dispositif de protection, et pourquoi ? » condamne M.Wolinski qui tire à boulets rouges sur le syndicat policier Alliance dont les pressions sur le gouvernement auraient eu pour but « d’alléger la surveillance de Charlie Hebdo. » Si le secrétaire général d’Alliance, Jean-Claude Delage, justifie sobrement cette décision par « l’inefficacité des dispositifs de surveillance statique », cette révélation reste étonnante.
L’intéressée poursuit son réquisitoire en soulignant la naïveté de la DGSI coupable semble-t-il « d’avoir été bernée par les ruses des djihadistes qui ont tout fait pour rester inaperçus à leur retour en France. Et persiste et signe dans la foulée en ironisant sur « le nombre potentiel d’agents dormants dans le pays. »
M.Wolinski révèle également l’état de santé dramatique du journal avant les attentats et constate avec stupeur le recrutement immédiat d’une directrice de la communication, très prisée dans la sphère communicante : « celle qui avait sorti Dominique Strauss-Kahn du mauvais pas que l’on sait. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site de France Info