
Un amendement d’une cinquantaine de députés LREM prônant l’instauration du pass sanitaire pour les élus souhaitant entrer dans l’enceinte du Palais Bourbon a été rejeté dans la nuit de mardi à mercredi en commission, confirme Libération.
« L’Assemblée nationale étant un lieu de brassage de centaines de personnes venant de régions différentes, c’est un lieu particulièrement sensible à la contamination (…) L’accès à la chambre basse (doit) également se subordonner à la présentation des documents (…) sur décision du président de l’Assemblée.
Voici en substance ce que visait le texte déposé par les députés marcheurs concernés; Une doléance qui n’a visiblement pas convaincu l’ensemble des parlementaires qui ont procédé au vote.
Face à cette situation lunaire, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a finalement choisi de botter en touche avec une langue de bois de circonstance :
« La mise en place d’une telle mesure pourrait effectivement porter atteinte au principe de libre exercice du mandat parlementaire de députés qui, faute de vaccination à jour ou de test négatif, seraient alors empêcher d’accéder à l’hémicycle.
Le but ? Eteindre maladroitement une polémique sociétale qui n’en demandait pas temps pour grossir un peu plus.
Deux poids, deux mesures
Au final, comme l’explique le média, « le pass sanitaire (devrait) s’appliquer à l’ensemble des fonctionnaires et aux parlementaires… Mais uniquement dans les lieux qui ne sont pas nécessaires à l’exécution de leur mandat. Comme la buvette, entre autres. Il ne sera, en revanche, pas réclamé pour accéder à l’hémicycle ou dans les salles des commissions ».
Erreur stratégique ou cynisme démesuré ? Difficile de trancher en l’état.
Pour rappel, près de 1351 fonctionnaires, 577 députés et plusieurs centaines de collaborateurs se croisent chaque jour au sein de l’Assemblée nationale.
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