L’Iran bientôt devant la CPI pour son rôle dans le conflit syrien ?

L'Iran ciblé par une plainte devant la CPI pour crimes contre l'humanité en Syrie

Le Centre de documentation des droits de l’homme en Iran (IHRDC), ONG basée aux USA, a déposé devant la Cour pénale internationale une plainte contre Téhéran pour crimes contre l’humanité. La structure souhaite mettre en lumière la politique active des autorités iraniennes en Syrie, aussi bien dans la défense « du trône » du président el-Assad, dans le financement de combats acharnés dans le sud du pays, mais aussi par ses ravages sur les civils syriens. 

Il s’agit d’une grande première pour le géant perse qui aura affaire pour la première fois à la CPI, si la plainte est retenue par la juridiction de La Haye. Selon RFI, celle-ci « s’appuie notamment sur les témoignages de victimes syriennes réfugiées en Jordanie. Parmi elles, des journalistes, des activistes, et des communautés de villes et villages sunnites perçues comme opposées au régime de Bachar el-Assad et particulièrement ciblées par les forces iraniennes et syriennes ».

Un coup d’épée dans l’eau ?

Néanmoins, le média précise que le procureur, Karim Khan, pourrait enquêter, le cas échéant, « que sur une partie limitée des crimes. Ni l’Iran, ni la Syrie n’ont (en effet) adhéré à la CPI, mais les crimes perpétrés conjointement par les forces syriennes et iraniennes ont forcé la population à fuir et se réfugier en Jordanie, qui, elle, est membre de la Cour depuis 2002 ».

Dans cette optique, « une liste confidentielle d’une dizaine de responsables potentiels, iraniens et syriens, (est désormais dans les mains) du procureur. (Sachant  que) d’autres signalements ont, dans le passé, été communiqués à son bureau visant spécifiquement les crimes du régime Assad ».

A noter que l’UE a ajouté, ce lundi, cinq personnes originaires de Syrie à sa liste de sanctions contre le gouvernement de Bachar el-Assad et ses partisans.

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