Le géant asiatique a présenté en grande pompe son nouveau système de défense antiaérienne 100% iranien et fortement inspiré du S-300 russe. Une annonce qui n’est pas de nature à rassurer l’Occident après la levée des sanctions économiques contre Téhéran en juillet 2015 par l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Et pour cause, ce dispositif, dont la construction a débuté durant la période d’embargo, serait « capable de détruire des missiles de croisière, des drones, des avions de combat et des missiles balistiques, tout en atteignant plusieurs cibles à la fois« , s’est félicité lors de la cérémonie le ministre de la Défense, Hossein Dehghan.
La suspension en 2010 de la livraison d’un S-300 par Moscou en raison des pressions internationales, avait conduit le régime local a entreprendre son propre projet. Cependant, suite à l’accord nucléaire, la Russie avait offert une aide non négligeable à son allié en autorisant de nouveau le transfert du système.
Une décision très mal accueillie par Washington car les sanctions relatives aux missiles balistiques et aux importations d’armes offensives locales avaient été maintenues par le texte durant huit ans, tout comme le transfert de matériel sensible susceptible de contribuer au programme balistique iranien.
Comble de la situation, le chef de l’exécutif, Hassan Rohani, a également dévoilé le premier moteur turboréacteur de l’histoire du pays, sur lequel était inscrit en Persan « nous pouvons », célèbre slogan de campagne de Barack Obama :
« La République islamique d’Iran fait (désormais) partie des huit pays dans le monde qui maîtrisent la technologie pour la construction de ces moteurs », a-t-il martelé.
Avant de pousuivre : « Ce premier moteur turboréacteur dispose d’une capacité de vol à une altitude de 50 000 pieds et peut être installé sur des avions d’un poids maximum de 10 tonnes. »
Et de conclure avec une énième provocation : « Nous avons plus que doublé notre budget militaire cette année. »
Source : Le Point