Publication: 21/04/2018
Afin de séduire Bruxelles qui souhaite remplacer ses F-16 vieillissants, Paris est prêt à faire des efforts significatifs destinés à supplanter la concurrence de l’Eurofighter (consortium européen) et du F35 (Lockheed Martin-USA). Et cela, alors que ces derniers ont été retenus par l’appel d’offres lancé en 2017 par le gouvernement belge, au contraire du Français Dassault.
Si Paris semblait bel et bien hors-jeu dans ce dossier, L’Opinion annonce sur son site Internet que Dassault et le Rafale sont susceptibles d’être repêchés in extremis par les autorités du plat pays. Cet imbroglio trouverait en effet sa source dans des dissimulations, par des cadres de l’armée locale, de notes portant sur la durée de vie des avions belges actuels lors de la procédure.
“Suite à l’enquête lancée par le Premier ministre, quatre militaires de haut-rang dont le Général commandant la Composante Air de l’Armée belge, ont été évincés avant d’être réintégrés. Une réintégration qui n’a pas convaincu l’opposition belge, estimant que le Ministre de la Défense était « hors-jeu ». Toutes ces manœuvres en coulisses ont en tout cas considérablement entaché l’appel d’offres ; un mémoire de l’Antwerp Management School, révélé par De Standaart, mettant en avant des risques de corruption (…) En conséquence, l’opposition socialiste a demandé la suspension d’urgence de la procédure d’achat des nouveaux avions.”
Dans le même temps, il est important de noter que des experts américains, également auditionnés cette semaine, ont affirmé qu’il était impossible de prolonger la durée de vie des F-16 actuels. Dès lors, “le Rafale, proposé hors de ce marché, pourrait vite revenir dans les têtes”, poursuit le média.
Un lobbying intensif de Dassault
Pour rappel, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, n’a pas ménagé ses efforts pour gagner les faveurs des décideurs belges. En atteste, les déclarations tenues par l’intéressé en septembre dernier, preuve d’un lobbying intensif :
“Nous œuvrons pour la Belgique depuis la fin des années 60, s’exclamait-il auprès de l’Usine Nouvelle. Et cela, par le biais de neuf entreprises filiales et plus de 3000 salariés belges dans des emplois à haute valeur technologique. Mais aussi par un réseau de plus de 800 fournisseurs référencés et plus de 800 millions d’euros de commandes annuelles.”
A suivre…
Source : L’Opinion
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