La récente offensive du régime syrien contre l’enclave rebelle du Ghouta orientale, en périphérie de Damas, cristallise un vent de critiques particulièrement acerbe en provenance de la communauté internationale. Moscou, fidèle allié de Bachar el-Assad en Syrie, est désormais au centre de ce courroux planétaire.
La Russie est en effet accusée par les Etats-Unis d’avoir collaboré avec l’armée syrienne sur ce dossier, qui rappelons-le, représente plus de 250 morts. Comme c’est souvent le cas, le Kremlin a immédiatement démenti les informations transmises aux médias par la Maison Blanche.
« Ce sont des accusations sans fondement. Nous ne sommes (absolument) pas responsables de ces attaques, ni de la situation humanitaire terrifiante dans la Ghouta orientale et de l’horrible bilan parmi les civils », confirme ainsi sans ménagement, Dmitri Peskov, son porte-parole.
Un cavalier seul de la Russie ?
Néanmoins, le mode opératoire ressemble trait pour trait à celui utilisé auparavant lors des bombardements d’Alep, soutient Europe 1; des scènes d’effroi au cours desquelles Moscou avait joué un rôle crucial afin de fortifier la position de l’autorité syrienne sur son territoire :
« Frappes aériennes sur les hôpitaux, coupure d’eau et d’électricité, blocage de l’aide humanitaire… Il s’agit bel et bien de crimes de guerre du point de vue du droit international. (Ces derniers s’apparentent toutefois) à une façon de faire presque normale quand il s’agit des Russes, parce que personne n’envisage sérieusement de leur tenir tête militairement », fustige le média.
Pour rappel, les troupes d’el-Assad préparent une attaque terrestre imminente au sein du Ghouta orientale, où 400 000 civils prient chaque jour pour que ce cauchemar cesse.
Source : Europe 1