Peu enclin à rapatrier ses djihadistes partis combattre sur les fronts syrien et irakien, la Suisse milite pour que le procès de ses vilains petits canards s’organise sur place.
La ministre suisse de la Justice, Karin Keller-Sutte, a en effet mis les points sur les i très récemment auprès du média national, RTS. Et le moins que l’on puisse dire est que le Confédération helvète ne souhaite faire aucune concession dans cet épineux dossier.
« Notre priorité reste la sécurité de la population et des forces de l’ordre suisses. Je préfère que les djihadistes soient jugés sur place », affirme ainsi l’intéressée.
Avant d’enfoncer le clou : « Est-ce qu’on peut mettre en danger des Suisses pour rapatrier des gens qui sont partis de leur propre gré pour faire la guerre en Syrie et en Irak ? Est-ce que c’est possible de les juger sur place ? Récolter les preuves, avoir une procédure normale sur place, c’est déjà difficile… Alors, imaginez les tribunaux suisses qui, tout à coup, doivent juger un comportement qui s’est produit en Syrie ! »
Pour information, la France est soumise à un sérieux dilemme en la matière et devrait être contrainte de juger ses propres djihadistes. Et pour cause, Washington – qui a décidé de retirer progressivement ses troupes de Syrie – a exhorté samedi dernier ses alliés européens à « reprendre » des centaines de combattants du groupe Etat islamique capturés sur le territoire sinistré. Et cela, afin de les traduire en justice.