Paris souhaite dynamiser sa relation économique avec Moscou en dépit des sanctions occidentales qui pèsent sur la Russie. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, est actuellement dans la capitale russe afin de dénouer cet épineux dossier.
Sans surprise, l’ex-candidat à la primaire de la droite s’est employé à tenir un discours de rigueur afin de s’attirer les faveurs du Kremlin :
« Nous sommes convaincus que l’économie ne doit pas être otage des problèmes politiques. (La France et la Russie) doivent (désormais) aller de l’avant. »
Bruno Le Maire a également cité la visite de Vladimir Poutine à Versailles au mois de mai dernier pour valoriser une nouvelle impulsion diplomatique entre les deux Etats.
Néanmoins, le déplacement du ministre ne peut être réduit à ces quelques déclarations d’usage puisque l’intéressé a co-présidé aujourd’hui le Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (Cefic) avec son homologue, Maxime Orechkine.
Pour rappel, Emmanuel Macron en avait fait de même début 2016 sous le mandat Hollande.
Critiquer Washington pour mieux flatter Moscou
A cette occasion, B. Le Maire a rappelé que la France souhaitait dépasser les 5% de parts de marché en Russie, ce qui n’est pas le cas à l’instant T. Et cela, en raison des sanctions américaines synonymes de frein majeur pour les entreprises hexagonales. Un postulat qu’il ne s’est pas privé d’exprimer :
« Nous n’acceptons pas le principe des sanctions extra-territoriales qui posent des difficultés majeures à toutes nos entreprises quand elles veulent investir dans des projets à l’étranger. Nous sommes sûrs que les Français notent les développements positifs de l’économie russe. »
Par ailleurs, il est important de souligner que Bruno Le Maire a préparé le terrain pour Emmanuel Macron car le locataire de l’Elysée sera présent au forum économique de Saint-Saint-Pétersbourg en mai 2018. L’occasion pour Paris de confirmer l’essai.
Source : L’Express