L’Argentine a fait un retour fracassant sur le marché des capitaux en lançant, lundi 18 avril, une opération d’endettement de grande ampleur destinée à indemniser les fonds vautours, propriétaires d’une grande partie de sa dette.
Les banques Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Santander, BBVA, Citigroup et UBS ont été retenues à cette fin, rapporte La Tribune de Genève. Buenos Aires a proposé aux investisseurs des obligations dont l’échéance s’étale sur 3, 5, 10 et 30 ans.
Ce retour du géant sud-américain sur le marché de la dette s’apparente ainsi à un véritable succès a confié une source proche du dossier, précisant que « la demande avait atteint près de 70 milliards de dollars. »
Ce dernier a ajouté dans la foulée que « les taux d’intérêt de la nouvelle émission devraient se situer entre 6,75% et 8,60% selon la durée des titres »; un épilogue que le président de centre-droit, Mauricio Macri, a accueilli avec grand soulagement, arguant que la sortie du défaut de paiement allait permettre à son pays d’attirer de nouveaux investisseurs.
Et pour cause, il s’agit de la plus importante levée de fonds en Argentine depuis vingt ans, alors que cet Etat ne parvenait pas à solder un contentieux historique avec les fonds vautours spéculatifs, qui avaient dans leur majorité, toujours refusé de concéder une décote sur les titres qu’ils détiennent.
Pour rappel, ces fonds avaient racheté une grande partie de la dette argentine à 20 % de sa valeur lors de la crise économique qui frappa le pays au début des années 2000, tout en refusant par la suite de participer à la renégociation de cette dette.
Sources : TV5 Monde et la Tribune de Genève