Selon une information de I24 News, le gouvernement iranien a informé mercredi 13 janvier à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) du processus d’avancement de sa production d’uranium métal pour servir de carburant à un réacteur… Ce qui marquerait une nouvelle violation de ses engagements de l’accord international de 2015.
Comme le souligne le média hébreu, « le sujet est sensible car l’uranium métal peut être utilisé comme composant pour des armes nucléaires… Et l’accord de 2015 comporte une interdiction de 15 ans sur la production ou l’acquisition de métaux de plutonium ou d’uranium ou leurs alliages. (Concrètement), l’Iran peut être autorisé à commencer sa recherche sur la production de combustible à base d’uranium en petites quantités agréées au bout de dix ans (dès 2025 NDLR), mais seulement avec l’autorisation des autres signataires de l’accord ».
Joe Biden plus laxiste que Trump ?
Pour rappel, les sanctions américaines à l’encontre des secteurs pétrolier et financier iraniens, levées sous la présidence d’Obama, ont retrouvé de leur superbe en novembre 2018. Cette décision est le fruit de la politique menée par son successeur, Donald Trump. Ce dernier n’ayant jamais caché sa méfiance envers les intentions nucléaires du géant perse, tout en fortifiant parallèlement une relation diplomatique toujours plus forte avec Israël… ennemi héréditaire de l’Iran.
En conséquence, Washington a également entrainé l’Europe dans son sillage. Le Vieux Continent, sous pression dans ce dossier, a donc dû trouver des solutions alternatives pour continuer à commercer avec Téhéran. Et cela, sans froisser l’ogre américain. Ce qui fut loin d’être une partie de plaisir dans les faits puisque la Maison Blanche opère un chantage particulièrement tenace envers les pays tiers se risquant à braver les interdits.
Et pour cause, les entreprises asiatiques et de l’UE demeurent toujours sous la menace d’une exclusion du marché outre-Atlantique si elles persistent à importer du pétrole iranien, ou d’échanger avec des banques locales ciblées par l’Oncle Sam. Ces dernières n’ont d’ailleurs plus accès aux circuits financiers internationaux, bloquant de facto tout possibilité de virement, par exemple.
L’arrivée au pouvoir le 20 janvier prochain du nouveau président US, Joe Biden, va-t-elle redistribuer les cartes dans ce dossier ?
A suivre…