Le Pakistan lorgne vers Moscou et les BRICS

Le Pakistan lorgne vers Moscou et les BRICS

Alors que la Russie cherche à renforcer les BRICS en séduisant de nouveaux Etats afin de contrer les sanctions occidentales frappant Moscou, et cela en raison de la guerre en Ukraine, le Pakistan vient de recevoir sa sa première cargaison d’or noir en provenance du géant soviétique. De quoi nouer des liens solides à l’avenir.

Si la guerre en Ukraine marque une véritable scission sur l’échiquier géopolitique, les BRICS (Russie, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud) – qui promeuvent une reconnaissance de la multipolarité des équilibres économiques et politiques mondiaux, en rupture avec les organisations héritées de l’après Seconde guerre mondiale – séduisent de plus en plus de nations.

Comme le révèle L’Agence Ecofin, treize pays ont officiellement déposé des demandes d’adhésion à ce bloc regroupant cinq pays émergents. Dans les faits, l’Iran et l’Arabie saoudite figurent parmi les Etats qui ont officiellement déposé des demandes d’adhésion. D’autres ont également exprimé le même intérêt. Il s’agit de l’Argentine, des Emirats arabes unis, de l’Algérie, de l’Egypte, du Bahreïn et de l’Indonésie, ainsi que deux nations d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest dont l’identité n’a pas encore fuité.

Le Pakistan vers les BRICS ?

Pour autant, cette liste pourrait s’allonger à l’avenir. C’est par exemple le cas du Pakistan où le premier cargo de pétrole russe acheté à prix réduit est arrivé à Karachi dimanche 11 juin. De quoi réjouir le Premier ministre pakistanais :

Aujourd’hui marque un changement. Nous avançons pas à pas vers la prospérité, la croissance économique, la sécurité énergétique et l’accessibilité”, a déclaré Shehbaz Sharif. Et d’ajouter : « L’arrivée de ce pétrolier marque le commencement d’une nouvelle relation entre Moscou et Islamabad. »

Comme le souligne Courrier International, ce pétrole « low cost » devrait offrir un peu de répit au pays, confronté à une grave crise des réserves en devises. Les importations d’énergie constituent en effet l’essentiel des dépenses extérieures du Pakistan, au bord du défaut de paiement.

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