Selon les données de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications (SWIFT), les paiements utilisant le yuan chinois ont grappillé 3,2 % de part de marché à l’international lors des trois derniers mois. Ces derniers franchissent ainsi un précédent sommet atteint en 2015 grâce à une dévaluation dont le but fut d’augmenter les exportations du géant asiatique.
Son utilisation sur les marchés planétaires a bondi pour deux raisons. D’une part, les fonds internationaux ont augmenté les avoirs en obligations du gouvernement chinois durant ce laps de temps. D’autre part, la décision du producteur de gaz, Gazprom, d’accepter des yuans plutôt que des dollars pour ravitailler les avions russes dans les aéroports chinois, a largement participé à cette hausse historique.
Par ailleurs, comme le souligne The Times of India, le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Yi Gang, a exhorté les économies émergentes à promouvoir l’utilisation des monnaies locales lors d’une réunion du Groupe des 20 banques centrales, mercredi. Cette tentative de soft power fait ainsi écho à un appel similaire de l’Indonésie visant à réduire une dépendance commune au dollar.
Les économies émergentes comme passerelle de développement
Conséquence, le yuan serait l’un des plus grands bénéficiaires de cette initiative, car « le commerce entre divers pays asiatiques et la Chine se développe, et une plus grande partie est libellée en yuan », a déclaré Alvin T. Tan, responsable de la stratégie Asia FX à la Banque Royale du Canada à Hong Kong.
Pour autant, malgré sa montée dans les classements et l’augmentation considérable de sa part de marché au cours des 12 dernières années, le yuan demeure toujours dans l’ombre du dollar américain et de l’euro.
Sans surprise, la monnaie de l’oncle Sam a conservé sa première place en janvier; Une position qu’il occupe depuis juin, même si sa part de marché est tombée à environ 39,9 % contre 40,5 % en décembre.
