Le marché de l’or noir fait bondir les dividendes mondiaux au troisième trimestre

Le marché de l'or noir fait bondir la distribution des dividendes mondiaux

Au troisième trimestre, la hausse des dividendes pétroliers a généré une augmentation de 7% des dividendes totaux à l’échelle de la planète, qui atteignent ainsi un montant record de 415,9 milliards de dollars. 

Durant cette période, les dividendes des producteurs pétroliers ont augmenté de 75% pour atteindre le montant astronomique de 46,4 milliards de dollars; Une véritable ruée vers l’or alors que le contexte géopolitique lié au conflit ukrainien a largement profité aux entreprises d’un secteur désormais à son apogée.

Plusieurs personnalités du globe n’hésitent donc pas à évoquer le fléau des profiteurs de guerre à l’image du locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, ou encore du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.

Le cas norvégien, chimère européenne 

C’est ainsi le cas de  la Norvège sur laquelle la Pologne compte pour remplacer une partie du gaz que Varsovie obtenait auparavant de la Russie. Morawiecki a donc fustigé en juin dernier « les gigantesques bénéfices pétroliers et gaziers du géant scandinave provoquant indirectement la guerre ». Dans les faits, le mastodonte de l’énergie, Equinor, détenu majoritairement par l’État, a gagné quatre fois plus au premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier.

Le gouvernement a alors révisé ses prévisions de revenus des activités pétrolières à 97 milliards d’euros cette année, soit plus du triple de ce qu’il a gagné en 2021. Au final, la plus grande partie gonflera l’énorme fonds souverain de la Norvège, le plus grand au monde. Et cela, pour soutenir la nation lorsque l’hydrocarbure s’épuisera. Pourtant, cette exemple est loin d’être singulier sur l’échiquier planétaire.

Un cru 2023 moins expansif ?

2023 devrait néanmoins retrouver un peu plus de « décence » souligne le groupe de gestion d’actifs, Janus Henderson, par la voix d’une ses gérantes, Jane Shoemake. L’intéressée, dont les propos sont relayés par La Tribune, explique en effet que « dans la mesure où le cours du pétrole est déjà inférieur aux niveaux atteints plus tôt cette année, le niveau exceptionnel actuel des versements ne sera probablement pas permanent ».

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