
Un mécanisme permanent et obligatoire chargé de répartir les réfugiés dans les nations de l’Union a été proposé, le 4 septembre, par Paris et Berlin. Cette proposition n’est absolument pas au goût du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le pays a déjà érigé une large clôture de 175 km le long de la frontière avec la Serbie pour endiguer l’afflux de migrants. Cette fois, l’homme fort du gouvernement local s’attaque à la frontière roumaine.
Les motivations de Viktor Orban sont très claires : « Ce phénomène (de migration) menace les racines chrétiennes de l’Europe qui doit avant tout contrôler ses frontières avant de décider d’accueillir des candidats à l’asile. » Le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a annoncé que « la nouvelle clôture est appelée à s’étendre sur une surface raisonnable entre les points de jonction des frontières serbe, hongroise et roumaine. » Ce dernier a toutefois ajouté que « cette mesure est nécessaire étant donné que les passeurs pourraient changer leur route en raison de la clôture existante à la frontière serbo-hongroise (…) Une partie de la pression migratoire pourrait ainsi se diriger vers la Roumanie. »
La Hongrie souhaite s’appuyer sur le fait que la Roumanie, bien que membre de l’UE, ne fasse pas partie de l’espace Schengen qui interdit l’entrave à la libre-circulation des personnes au sein de l’Union.
Source : The Huffington Post