Publication: 15/01/2021
Selon Courrier International, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a levé samedi 9 janvier toutes les restrictions qui encadraient les contacts entre l’oncle Sam et Taïwan. Et cela, au grand dam de Pékin, à quelques jours du départ de Donald Trump de la Maison-Blanche.
Comme le rappelle le média, “la Chine considère Taïwan comme partie intégrante de son territoire, et voit d’un très mauvais œil tout geste susceptible donner une légitimité aux autorités de l’île, qui jouit d’un régime démocratique”.
Ainsi, “si Pékin n’a pas immédiatement réagi à cette ultime provocation de Donald Trump, la représentante de Taïwan aux États-Unis, Hsiao Bi-khim – qui fait office d’ambassadrice –, a salué sur Twitter ‘la force’ des relations entre Taïwan et les États-Unis. ‘Des décennies de discrimination disparaissent. C’est un grand jour dans notre relation bilatérale’ a-t-elle écrit.”
Un dossier très épineux
En froid avec la Chine depuis 1949, Taiwan tente contre vents et marées d’exister sur l’échiquier diplomatique international. Mais l’ombre de Pékin, plus imposante année après année, réduit inexorablement les ambitions de Taipei.
Et pour cause, Taiwan a par exemple perdu, depuis 4 ans, la reconnaissance du Burkina Faso, du Panama, de la République dominicaine, de Sao Tomé-et-Principe, ou encore celle du Salvador. “Tous ces Etats ont effet choisi de répondre aux appels sonnants et trébuchants de la Chine continentale”, souligne Libération.
De ce fait, l’île, non reconnue pas l’ONU, ne comprend aujourd’hui que d’une quinzaine d’alliés diplomatiques dans le monde, essentiellement des nations de faible envergure. Problématique – alors que cette démocratie disposant d’un système électif viable, d’une presse libre de ses mouvements et de ses écrits, mais aussi d’une société civile en très bonne santé – ne demande qu’à s’émanciper en matière de politique internationale.
Malheureusement, le gouvernement chinois ne l’entend pas de cette oreille et se refuse à considérer toute velléité d’indépendance officielle de la part des autorités taïwanaises. D’autant plus que l’arrivée au pouvoir début 2016 de la présidente autonomiste, Tsai Ing-wen, n’a fait qu’empirer ce postulat.
Un processus destiné à isoler Taiwan
Résultat, Pékin multiplie les approches pécuniaires à l’encontre des derniers partenaires de Taipei…. Qui ne résistent pas à l’arrivée d’investissement bienvenus en temps de crise. Un chantage au porte-monnaie auquel se refuse la dirigeante qui déplore l’arsenal dissuasif de son imposant voisin :
“La rupture des relations diplomatiques n’est pas un incident isolé. Tout cela fait partie d’une série d’actes de coercition diplomatiques et militaires”, confirme ainsi Tsai Ing-wen. “Cela comprend l’envoi d’avions militaires pour encercler Taiwan et à contraindre les compagnies aériennes internationales à changer de désignation pour Taiwan. (Concrètement), la Chine n’a jamais assoupli son emprise”, fustige-t-elle.
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