Le président turc estime que les aides octroyées par l’Union européenne à la Turquie pour contrôler les flux migratoires méditerranéens ne suffisent plus à enrayer ce cycle infernal. Recep Erdogan a donc menacé Bruxelles d’inonder le Vieux Continent de migrants si sa demande restait lettre morte.
Selon le site Valeur Actuelle, « cette déclaration coïncide avec l’arrivée, la semaine dernière, de 13 embarcations de fortune qui ont débarqué en quelques heures plus de 540 migrants sur l’île de Lesbos« . Dans les faits, cette île se trouve en première ligne pour gérer l’arrivée de réfugiés transitant par la Turquie. Et cela, en raison de sa position géographique.
Par ailleurs, cet événement n’est pas sans rappeler « le cauchemar de l’été 2015, au cours duquel plus d’un million de personnes avaient traversé la Grèce. A cette époque, l’UE avait conclu un accord avec la Turquie afin de maîtriser les flux ». A savoir : un deal à 6 milliards d’euros, dont une énorme partie (5,6) a déjà été versée à Ankara.
Néanmoins, pour le chef d’Etat turc, cette béquille ne suffit pas ou plus pour remplir cette délicate mission. Ce dernier exige donc « une rallonge » au risque « d’ouvrir les valves » si il n’obtient pas gain de cause dans ce dossier explosif.
Athènes tremble
Du côté de la Grèce, on ne satisfait bien entendu pas de ce jeu du chat et de la souris. Athènes mise en effet beaucoup d’espoir sur « la proposition franco-allemande de durcissement des accords de Dublin, le règlement européen du droit d’asile. Ces nouveaux éléments, qui seront soumis aux votes des députés européens en fin d’année, prévoient (concrètement) plus de fonds pour la Turquie. Mais aussi des mesures plus sévères sur le respect de la répartition des migrants ».
A suivre…